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VII Elaopa: document de la commission syndicale (1/2) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
26-03-2009
Depuis la globalisation capitaliste et la mise en œuvre des politiques néolibérales, les peuples latino-américains ont souffert les effets de l’ouverture commerciale, des privatisations et de la dérégulation du travail. Ces transformations redéfinissent les mécanismes d’organisation dans la vie productive de façon structurelle. Dans la conjoncture actuelle, la crise financière étasunienne avec sa répercussion globale nuit encore plus au travail et à la vie en général. La socialisation des dommages et la privatisation des profits économiques, à travers du piège du secteur bancaire et de ses auxiliaires, est l’ordre en vigueur. 
 
 
Comme l’une des premières mesures adoptées par l’offensive néolibérale, nous avons eu les privatisations des secteurs stratégiques, tels que l’eau, l'énergie, les minéraux, les communications, par exemple, conduisant au chômage et cassant les rapports de stabilité du travailleur. D’autres mesures suivies dans certains pays du continent, depuis les années 90, ont été les réformes de la législation du travail, comprenant la flexibilisation des rapports de travail, les changements de critères de négociation avec les patrons, l’interdiction et la restriction du droit de grève et les changements dans les modes d’organisation syndicale. Ces mesures dictées par le néolibéralisme mènent à la précarisation croissante des travailleurs et à leur atomisation, à la fragmentation de l’unité et de la capacité d’affrontement avec les patrons.
 
Les réformes néolibérales se matérialisent sur le continent, par le biais des privatisations et de l’ouverture au capital des entreprises d'État, c’est-à-dire publiques ; des réformes de la sécurité sociale et juridique en ce qui concerne les droits des travailleurs et leur organisation syndicale. Ces réformes entraînent la précarisation du travail et de leurs rapports, en exigeant plus de productivité et des salaires plus bas. En outre, elles favorisent directement le patronat avec la réduction fiscale systématique de leurs apports et la réduction ou l’exonération d’impôts, aussi bien sur les revenus que sur les grandes entreprises nationales et transnationales, comme par exemple pour l’industrie de la cellulose, métallurgique, automobile, zones franches, etc.

La perte des droits des travailleurs est un sujet continuellement à l’ordre du jour des gouvernements latino-américains, qui cherchent progressivement une plus grande « compétitivité productive et commerciale ». Ces mesures sont influencées fondamentalement par le FMI et la Banque Mondiale, avec leurs objectifs pour les pays du Sud.
 
Le retrait brutal des droits historiquement conquis par la lutte organisée sur ce continent a lieu à un moment historique où le système de domination politique opère à l’intérieur des classes opprimées sur la destruction de la culture d’unité, de solidarité et de combativité des travailleurs organisés. Il opère sur un domaine presque passif, et les luttes de résistance sont très localisées et spécifiques.

Dans le cas de l’Argentine, nous voyons la présence de centrales syndicales comme la CGT, regroupant la plupart des travailleurs de presque toutes les branches privées, qui se conduit comme une « patota » (bande organisée) syndicale bureaucratique, en perpétuant le pouvoir avec le gouvernement des patrons ; et la CTA, Centrale des Travailleurs Argentins,  avec une direction bureaucrate, regroupant dans leur majorité les travailleurs de l’État, se montrant combative dans certaines de ses organisations de base. 
 
Dans les dernières années, après 2001  nous avons vu plusieurs conflits perdus, une militarisation dans la rue et une répression envers les  travailleurs tentant d'écraser les commissions internes de base; où comme dans le cas de FATE, les camarades ont refusé la bureaucratie et avec la  démocratie de base et l'action directe ont gagné un conflit salarial en 2007, ont remporté l'élection du corps des délégués et la sectorielle, mais n'ont pu empêcher les licenciements en 2008, cela dit ils continuent de maintenir la section et le corps des délégués.

En contrepartie nous avons vu les travailleurs du métro gagner plusieurs  conflits, et diverses entreprises récupérées produisent sous gestion ouvrière comme Zanon et Bauen, et d'autres ont commencé à produire comme  Indugraf, Filobel, Disco de Oro, Envases del Plata. Notre solidarité avec tous ces camarades.
 
Au Chili, avec seuleument 12% de la population active syndicalisée (8% à la CUT, centrale réformiste à la botte du gouvernement), la situation des travailleurs est marquée par la fragmentation et une norme légale qui limite les luttes revendicatives.

Malgré cela, dans les dernières années nous avons vu des luttes dans différents secteurs, en particulier ceux stratégiques de l'économie nationale, où les travailleurs en sous-traitance du cuivre, les forestiers et les travailleurs temporaires agricoles, se sont mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail, se confrontant à la sous-traitance, à la précarité et aux bas salaires.

Dans le même temps, de petits secteurs clasistes et combatifs commencent, actuellement, à proposer de lever des alternatives pour notre classe.

Aujourd'hui au Brésil, le dérèglement et la précarité gagnent de la force dans la vie des travailleurs et des oprimés. Les réformes de l'Etat permettent la flexibilisation du travail, avec une perte des droits conquis par les luttes ouvrières, ainsi qu'une brutalité qui terrorisent les pauvres par la politique de criminalisation de la pauvreté et de la protestation sociale. A la fois, les syndicats et la bureaucratie ne donnent pas de réponses aux travailleurs et encore moins face aux patrons. Le mouvement syndical et les centrales affrontent l'actuelle crise et le piège patronal qui menace de chomage, avec une passivité et une complicité, acceptant la réduction de la journée avec une réduction de salaire et encore plus de précarisation. Pour autant, ils reproduisent des pratiques qui constituent une culture de passivité, d'internalisation de la bureaucratie syndicale, et d'individualisme.

Dans le cas de l'Uruguay où il existe une seule et unique organisation centrale des travailleurs, le PIT-CNT, fruit d'une union syndicale et de courants politico-syndicaux, celle-ci traverse aujourd'hui un procesus de centralisation dans la prise de décisions et de bureaucratisation à différents niveaux.

Cela se vérifie dans l'abandon croissant de l'indépendance de classe, qui se manifeste dernièrement dans la déclaration émanant du secrétaire exécutif du PIT-CNT en faveur de participer à une campagne électorale d'un parti du gouvernement.

Cet acte qui contredit la riche tradition d'indépendance de classe du syndicalisme uruguayen ne doit pas être passer sous silence en raison de l'effet hautement nocif dans le développement des forces indépendantes des travailleurs, gardant l'idée que la problématique des droits des oprimés, est sur une autre scène, déviant les perspectives du mouvement syndical vers d'autres dynamiques, affaiblissant le déveloloppement et la confiance de ses propres forces.

De plus il faut ajouter que ce sont des positions qui divisent la classe, sachant qu'il y a une variété d'options électorales de vote qui ne doivent pas engendrer l'affaiblissement et la division interne des travailleurs.

Pour cela, le VII ELAOPA rejette la dite déclaration qui situe le syndicalisme uruguayen comme fourgon de queue du système politique et le subordonne aux vas-et-viens électoraux, enterrant le développement de la classe, de son chemin et ses propres perspectives.

Au-delà de cela, nous devons signaler les importantes luttes menées fin 2008 par différents syndicats et l'envoie massif de travailleurs à l'assurance chômage sous prétexte de la crise.

Dans les autres pays sud-américains nous notons l'importance de la lutte syndicale. A Oaxaca, Mexique, la lutte des enseignants démontre un fort procesus d'organisation et de mobilisation populaire qui se maintient malgré la répression. En Colombie, le gouvernement fasciste d'Uribe assassine et réprime les syndicalistes et des militants populaires, par exemple à Coca Cola, oblige et déplace des communautés paysannes et originaires. Cette politique de génocide est menée a terme par l'armée, les paramilitaires et les narcos, politique que nous dénonçons et que nous condamnons.
 
La solidarité de classe, la démocratie de base, la combativité et le clasissme, ont l'air de chose d'un passé révolu.
 
 
 
 
Traduit par Eli et Ghislain pour http://amerikenlutte.free.fr 
 
 
 

 
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