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Accueil arrow FOB arrow VII Elaopa: document de la commission syndicale (2/2)
VII Elaopa: document de la commission syndicale (2/2) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
27-03-2009
Nous considérons que la subjectivité des travailleurs du monde entier a changé, ces changements  ont été engendrés par le système de domination, d'oppression et d'exploitation capitaliste. Face à cela, à ce « nouvel » homme nous devons construire une nouvelle culture, qui propose pour le mouvement syndical l’organisation de différents secteurs, avec une perspective de résistance, mais aussi de construction de POUVOIR POPULAIRE. Avec ces changements en termes syndicaux, d’autres modes de dérégulation sont mis en œuvre par les entreprises elles-mêmes, sans ingérence de la part des États, mais à titre de loi, comme s’il s’agissait d’un « code de conduite ».
 
 
L’un des reflets de la dérégulation est la croissance des secteurs informels et irréguliers, qui sont très souvent étroitement liés aux activités formelles, même si on ne peut pas les considérer comme des travailleurs réguliers en raison de la précarisation brutale de leurs rapports et conditions de travail, comme par exemple les cartoneros et les travailleurs de la sous-traitance.

En Amérique latine et aux Caraïbes, le travail informel occupait en 2007 54% des postes de travail dans les régions urbaines. Il est prévu qu’en 2009, 2,5 millions de postes disparaîtront dans cette région.  

Compte tenu de l’extension de la restructuration capitaliste et de sa crise sur le continent, et en outre, de la rupture culturelle et des traditions favorables au syndicalisme combatif et classiste, nous assistons à un affaiblissement progressif des syndicats. Parrallèlement à cela, la parcelle la plus significative des syndicats, même bien structurée, réside dans les secteurs des travailleurs de l’État et représente la majorité des entités dans les centrales syndicales, même si celles-ci ne représentent pas la majorité des travailleurs et encore moins leurs différentes réalités.
 
Cependant, les conditions dans lesquelles s’inscrit le syndicalisme aujourd’hui sont radicalement différentes à celle de l’époque où prédominait  le travail formel et où celui-ci constituait encore une identité de classe des travailleurs, avec des niveaux de fragmentation infiniment inférieurs à ceux d’aujourd’hui.
 
 
 
Voilà pourquoi il est nécessaire que le mouvement syndicat fasse une analyse critique de ses pratiques, également responsables de la faiblesse du syndicalisme actuel.

Dans différents cas, le rapport étroit entre le syndicalisme et les gouvernements a été et continue à être un des facteurs permettant l’atomisation et par conséquent la perte des droits historiquement conquis, avec la passivité de nombreux dirigeants syndicaux liés aux projets de pouvoir qui ne sont pas issus de leurs bases sociales.

Inscrire le syndicalisme dans une stratégie de POUVOIR POPULAIRE signifie un ensemble de pratiques produit par celui-ci et qui font parties de celui-ci. Ces pratiques, alliées à un discours et à un programme adaptés à leur temps, configurent à long terme une culture de classe. Cette culture est l’identité qui s’oppose à la culture dominante et qui rend possible la construction d’un projet de POUVOIR POPULAIRE. L’indépendance de classe (des gouvernements, des partis politiques et des patrons) est une partie fondamentale de ces pratiques.
 
Il est clair que toute politique syndicale qui prétend être un politique de masses devra partir des questions revendicatives et offrir des alternatives pour la solution de celles-ci, et pour ce faire, il faut instituer la participation, le rôle principal des bases. En fonction de ceci, nous considérons que la principale manière d’accumulation pour le secteur, à ce stade, est l’organisation dans les lieux de travail et les groupes syndicaux. Par groupements nous entendons des organismes stables, structurés, qui développent une action permanente, en essayant d’avoir une influence sur les orientations du syndicat.  Nous pensons que dans les groupements, il faut procéder avec amplitude, sans sectarismes, mais avec des positions claires et définies sur la base de nos principes.
 
S'orienter vers la minimum médiation de l’État ou aucune si possible dans les conflits concrets pour le développement des organisations qui cherchent à résoudre les conflits économiques et sociaux, dans le but d’empêcher l’intervention de l’État dans les entités et dans la vie sociale des travailleurs. Ces organisations doivent travailler pour la permanence et les liens des travailleurs dans la lutte, en dépassant ainsi une pratique syndicale qui existe exclusivement dans les moments de mobilisation pour de meilleurs salaires. 
 
Manier démocratiquement l’information et toute la vie syndicale est quelque chose qui fait partie de la lutte sociale et politique. La formation de la culture de classe n’a pas lieu seulement dans le domaine du travail, il existe des espaces de la vie quotidienne ayant un poids fondamental dans cette construction. Ainsi, nous devons reconnaître l’existence et l’importance des organisations populaires et le besoin de coordonner avec elles et de travailler ensemble.
 
La pratique et la production du POUVOIR POPULAIRE impliquent que le syndicalisme se reconnaisse comme faisant partie de l'amplitude de la classe des travailleurs. Dans une stratégie de POUVOIR POPULAIRE, il est fondamental que les secteurs des classes opprimées marchent ensemble. Ainsi, les syndicats doivent également mettre à disposition leur structure syndicale de façon solidaire pour le développement d’autres organisations sociales.
 
 
 
 
 
AXES DE TRAVAIL POUR L’ANNÉE

·                         -Réaliser des activités commémoratives le 8 mars et le 1er Mai sur les lieux de travail, ou mettre plus d’effort dans les activités qui se réalisent déjà ; en soulignant le contenu historique et de lutte de ces dates.
 
·                       -  Avoir une politqiue d'attention et d'action permanente au niveau du débarquement des entreprises multinationale dans la région et de ses effets au niveau de la culture d'eucaliptus, et ce en raison de ses implications régionales.

·                      -   Prendre comme axes pour le développement de l’activité syndicale les sujets de sécurité sociale, les lois d’assurance-chômage, la problématique de la santé au travail, la sécurité et l’hygiène au travail. Ainsi que la réduction de la journée de travail sans réduction de salaires et la distribution sociale des richesses, qui doivent être mises sur le tapis comme une façon d’affronter la crise économique mondiale que nous vivons et qui frappe les travailleurs.

·                         -Dans le même sens, revendiquer et soutenir les expériences d’autogestion ouvrière qui se déroulent en Argentine et miser sur elles comme une issue à la crise et aux avancées patronales, en tenant compte que l’autogestion et le contrôle ouvrier de la production font partie de notre horizon, de la société à laquelle nous aspirons et que nous voulons construire.

·                       -  Il nous semble indispensable d’unifier les conflits et de les soutenir solidairement, en incluant la solidarité régionale qui favorise la lutte des travailleurs et la confiance en leurs propres forces.

·                       -  Développer dans la mesure de nos forces dans chaque pays des écoles de formation syndicale. De même, à travers le site de l’ELAOPA, nous instruire et échanger du matériel visant à la formation politique des compagnons pour le développement de la tâche syndicale.

·                       -  Pour cette tâche et celle de l’échange fluide d’information des luttes et des tâches menées, nous devons établir un minimum de coordination avec des responsables par pays pour maintenir systématiquement cet échange.
 
·                         -Nous croyons important pour le développement de l’ELAOPA comme outil de tenir dans chaque pays des réunions périodiques au long de l’année avec toutes les organisations participantes à la Rencontre et de celles manifestant leur volonté d’y participer.

Enfin, nous déclarons notre répudiation totale du massacre commis envers le peuple palestinien. Nous exigeons également l’apparition en vie du compagnon Julio López et l’éclaircissement de tout ce qui est arrivé. Où est la politique des Droits de l'Homme ces gouvernements progressistes?

Nous exigeons la relaxe pour tous les lutteurs sociaux et la libération des compagnons prisonniers, comme ceux de Simeca, des pétroliers de Las Heras et Adeom.

Nous exigeons que soit reconnue la personnalité juridique des syndicats de Simeca et du Métro. Tout notre soutien à cette lutte qui gagne des espaces pour les travailleurs et non pour la bureaucratie.

Pour finir, nous rappelons et revendiquons les ouvriers protagonistes de la Grève Générale de 1919, ainsi que Simon Radowitzky, ayant fait justice du répresseur et assassin Ramon Falcon, et avec lui, une infinité de compagnons comme Carlos Fuentealba et Rodrigo Cisternas, assassinés pour lutter. 
 
 
 

 
 
Première partie :
 
 
 
 
 
 
 
 
Traduit par Eli pour http://amerikenlutte.free.fr
 
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