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Argentine: travailleurs de l'entreprise Febatex en lutte pour l'expropriation et l'autogestion Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
01-04-2009
Les travailleurs de Febatex, fabrique textile de Quilmes (banlieue de Buenos Aires), spécialisée dans la production de fils et de toiles de coton, organisés en assemblée ont décidé d'occuper la fabrique et d'empêcher la sortie des machines en défendant leurs postes de travail.

Ils ont de plus présenté un projet d'expropriation à la législature provinciale.
 
 
Les travailleurs de Febatex ont toujours été obligés de travailler 12 heures par jour sous la menace de renvoi. Ses propriétaires Rubén Ballini et Mario Florian Federici (avocat et professeur de Droit Constitutionnel), durant ces 14 années d'existence de la fabrique et avec différents partenaires, ont toujours joué sur les faillites successives faillites et le changement de nom.

La première s'est produite en 2001 (de Filobel à Febatex), où il y a eu convocation de créanciers, les principaux touchés étant les travailleurs. 15 de l'ancienne signature ont pu rester dans l'entreprise, et avec le temps l'usine a employé jusqu'à 120 travailleurs.
 


 
 
Vers la mi-2007, à la suite de la « crise énergétique », la patronale a commencé à payer en retard les salaires et le paiement de sommes partielles au noir, le non paiement des apports de sécurité sociale bien que déduits du salaire, et a suivi par le non paiement des salaires. En mars 2008 avec le « conflit entre le gouvernement et les entrepreneurs agricoles », ils décident progressivement de suspensions et de licenciements. Ils provoquent aussi la baisse de la qualité et de la production, perdant une grande quantité de clients. Le 24 octobre 2008, avec l'arrivée de la « crise mondiale », ils licencient 25 des 35 travailleurs encore présents (y compris les délégués), sous prétexte de la Procédure Préventive de Crise, recours  qu'ils n'ont jamais présenté au Ministère du Travail. Depuis ce jour les travailleurs écartés entament un campement dans l'entreprise avec des gardes permanentes pour éviter la sortie des machines.

Aucun des 110 travailleurs virés n'a jusqu'à aujourd'hui perçu d'indemnisation. On calcule que celles-ci s'élèvent à un million et demi de pesos. A aucune des 15 auditions au Ministère du Travail ne se sont présentés Ballini et Federici.

À presque quatre mois du début du campement, le 10 février, sachant que les entrepreneurs allaient prendre des gens d'en dehors, par le biais d'une assemblée il est décidé de prendre l'usine.

Deux jours plus tard, commencant l'autogestion, EDESUR leur coupe l'alimentation électrique.
 
 
 
 
Les propriétaires réussissent par la pression et la menace de ne rien payer à créer un affrontement entre les 25 travailleurs écartés et les dix qui restaient, argumentant qu'ils les empêchaient de travailler.

Les travailleurs se proposent de produire de manière autogérée en s'inscrivant comme coopérative (Coopérative Textile Quilmes) et espèrent que s'approuve le projet de Loi d'Expropriation présenté à la Législature Provinciale.

Les travailleurs comptent sur le soutien des habitants et de commerces du quartier et reçoivent des aliments pour pouvoir subsister dans la fabrique. Ils sont en contact et relation avec les entreprises récupérées Massuh, Envases del Plata l'Argent et Indugraf.

Lundi 23 février, à 17 heure, Rubén Ballini accompagné par trois supposés policiers aéronautique ont essayé d'entrer dans l'usine, les travailleurs les en ont empêché parce qu'ils n'avaient aucun mandat.
 
 
 
 
 
Prensa Febatex, 27 février 2009.
http://prensafebatex2.blogspot.com/

Fotos: Argentina Arde

Traduit par http://amerikenlutte
 
 
 
 
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