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Honduras: la répression s'étend à San Pedro Sula Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
03-07-2009
La répression du gouvernement de facto du Honduras a gagné ce jeudi San Pedro Sula, la deuxième ville en importance du pays et centre financier, où les militaires se sont attaqués à une manifestation populaire de soutien au président Manuel Zelaya, en faisant plusieurs blessés et arrêtés.
En même temps, la campagne systématique des médias de la droite, qui soutiennent les putschistes, sur l'entrée dans le pays de centaines de nicaraguayens et de vénézuéliens continue.

Pour le cinquième jour consécutif, Tegucigalpa a vécu une nouvelle journée de protestation contre le gouvernement de facto de Roberto Micheletti, avec une autre manifestation populaire dans les environs de la Maison Présidentielle, qui a subi encore une fois la répression militaire, avec un solde de dizaines de blessés et de détenus.

La marche en soutien à Zelaya qui s'est réalisée dans la capitale et à laquelle ont participé 15 000 personnes, la majorité d'entre elles membres de syndicats, de mouvements sociaux, du dénommé  Bloc Populaire, exigeait la restitution du gouvernant Zelaya, expulsé de ce pays le 28 juin dernier.
 
"Nous voulons que soit respecté l'institutionalié, la démocratie et l'État de Droit, nous ne pouvons pas ni nous allons accepter des gouvernements de facto", a assuré Carlos H. Reyes, à la fin de la marche en face de l'édifice de l'Organisation des Nations Unies.

"Ceci est le grand soutien que le peuple du Honduras donne au nouveau gouvernement, parce que les gens veulent vivre en paix et en démocratie", a exprimé à la télévision locale Teresa Rodríguez, une des manifestantes. La marche a arrêté pendant plusieurs heures la circulation dans les artères centrales de Tegucigalpa.

Les manifestants se sont à nouveau rendu en face du Congrès gardé par des militaires et ont crié "putschistes dehors" aux députés qui ont approuvé hier la suspension de quatre garanties individuelles, parmi celles-ci la liberté de circulation et d'association, au moins durant les heures dans lesquelles le couvre-feu est en vigueur.

A San Pedro Sula a eu lieu une une énorme manifestation en soutien à Zelaya, estimée à environ 10 000 personnes, manifestation qui a aussi subi le lancer de gaz lacrymogènes et des tirs de la part des militaires.

Des participants à la manifestation dans cette ville du nord du pays ont dénoncé aux médias alternatifs, qui réalisent des retransmissions clandestines, que plusieurs des blessés par les balles des militaires étaient frappés par ceux-ci avec leurs fusils d'assaut, avant d'être déplacé vers des centres d'assistance.

Les personnes arrêtées ont été emmenées dans des postes de police où les policiers leur lançaient des bombes lacrymogènes dans les cellules pour les asphyxier, sans que pour le moment il ne soit connu le résultat de ces actions de violence contre  les honduriens prisonniers.

Des noms de quelques uns des détenus à San Pedro Sula : Ernesto Bardales, coordinateur de l'organisation de Jeunes Honduriens En avant Avançons (JHA-JA), Víctor Pacheco, professeur de l'École Satelite, et Javier Canales dirigeant du Bloc Populaire, Elvin Alberto Espinoza, Luis Cruz Paz et Nelson Mauricio Sabala.

Sans confirmation de la part des dénonciateurs, il a été informé qu'après les charges militaires et de la police, on parlait de "plusieurs morts par balles" au moment de la répression, mais il n'y a pas de rapports puisque les militaires maintiennent un contrôle de fer sur les accès aux hôpitaux et les commissariats.

L'indignation chez les habitants de San Pedro Sula a crû ce jeudi en apprenant que Micheletti a ordonné d'ignorer et de destituer leur maire, tel qu'il l'a fait dans des dizaines de municipalités qui ne soutiennent pas le coup d'État, et de le remplacer par quelqu'un de sa famille.
 
Selon les dénonciateurs, le maire de San Pedro Sula ainsi que plusieurs autres sont entrés en clandestinité, après avoir été prévenu de mandat de capture à leur encontre.

Partie de chasse aux nicas
 
D'un autre côté, ce jeudi, un haut officier militaire a confirmé que la police hondurienne a arrêté sept nicaraguayens, parce que supposément "ils "essayaient" d'altérer  l'ordre public, quatre d'entre eux ont été arrêtés dans le département de La Paz, dans le sud-ouest hondurien, tandis que les autres l'ont été dans le département de Zambrano, au nord.

Le Sous-mandataire de la Police, Hector Ivan Mejia, a exprimé aux médias de la droite, les seuls qui divulguent des nouvelles du gouvernement de facto, que sept nicaraguayens ont été arrêtés parce qu'ils participaient aux manifestations avec les sympathisants de Manuel Zelaya, et l'un de ces journaux a même assuré que l'un des nicas portait une chemise avec de la propagande pour le "Oui" à l'organisation du référendum.
 
Il a réitéré que conformément aux rapports des organismes d'intelligence de son pays, des vénézuéliens, des salvadoriens et des nicaraguayens entreraient au Honduras dans le but d'infiltrer les manifestations pour causer un chaos et de la violence, raison pour laquelle il a demandé à la police de les identifier et si ceux-ci ne justifient pas leur séjour dans le pays de procéder à leur expulsion pour renforcer la sécurité interne.


Version de l'Agence France Presse
 
L'Armée a tiré ce jeudi contre les manifestants qui réclament le retour au  pouvoir du président hondurien Manuel Zelaya dans la ville de San Pedro Sula ( nord), et au moins deux personnes ont été blessées et cinq arrêtées, a assuré une députée.

Les chocs avec ces manifestants ont eu lieu dans le parc central, au moment où au nord de la même ville au moins 25 000 personnes se prononcaient en faveur du gouvernement intérimaire (SIC) de Roberto Micheletti, qui a assumé le pouvoir après que l'Armée ait expulsé du pays Zelaya dimanche.

"Nous avons des images de vidéo qui l'agression de l'Armée contre les manifestants, un homme a été blessé par balle et un photographe a des lésions à la tête", a indiqué à l'AFP la députée Silvia Ayala, proche du mandataire destitué.

Selon ayala, le jeune blessé a reçu "des tirss de fusil M-16 et a été emmené à l'hôpital Catarino Rivas".

L'autre blessé est le photographe du Salvador Mario Amaya, qui a raconté par téléphone qu'il a reçu "plusieurs coups à la tête et aux bras" malgré le fait qu'il s'était identifié comme journaliste.

Alors que le commissaire de police de San Pedro Sula, David Arellano, a dit qu'il ignorait les rapports sur des blessés, mais a admis qu'il y a des personnes détenues, bien qu'il n'a pas révélé leur nom.
 
 
http://www.radiolaprimerisima.com/noticias/general/55924
02 juillet 2009.
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
 
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