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Argentine: Accord express controversé dans le conflit à Kraft Foods (ex terrabusi) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
19-10-2009
La majorité de la commission syndicale interne a accepté de mettre fin au mouvement de protestation. L'entreprise a accepté de ne pas changer les conditions de travail, de ne pas procéder à plus de licenciements, mais seulement 70 des 123 licenciés ou suspendus ont été réincorporés. Deux délégués ont refusé de signer l'accord et ont dit que les protestations continueront.
 

"Un bon accord a été trouvé, l'entreprise s'est engagée à ne pas modifier les conditions de travail et à ne pas engendrer de nouveaux licenciements, et les travailleurs à ne pas faire de nouvelles coupures (de route)", a synthétisé, le ministre du Travail, Carlos Tomada, à la fin de la sixième réunion pour le conflit à Kraft Foods. "Il fallait construire un accord qui préserve les postes de travail parce que ce qui était en jeu était un fort processus de réduction de personnel, l'implémentation du tour américain de deux équipes de 12 heures, éliminer le tour de nuit (700 licenciements) et augmenter les rythmes productifs. Le premier point de l'accord dit que l'entreprise s'engage à ne rien faire de cela. Et de plus, sont réincorporés 70 travailleurs sur les 123 licenciés", a ajouté le ministre à Pagina/12. Cette évaluation n'est pas partagée par deux des membres de la commission syndicale interne, l'historique leader Ramon Bogado et le référant du tour de nuit Javier Hermosilla qui ont refusés de signer l'accord. "Selon l'accord, la commission interne ne peut pas faire d'arrêt de travail et est établie une paix sociale de 60 jours sans coupures (de route), ce qui signifit  abandonne à presque 50 compagnons qui sont en dehors du supposé accord, en majorité des délégués de secteur. Nous allons continuer de nous battre pour eux avec ceux qui sont dans la fabrique, avec des mobilisations et des coupures", a dit Hermosilla à ce journal. (...)
 
"Nous signons, pour cela nous sommes venus avec le mandat des travailleurs", a affirmé Maria Rosario, déléguée de la commission interne. Mais elle n'a pas pu convaincre ses compagnons Bogado et Hermosilla, et finalement l'accord n'a été signé que par elle et deux autres membres de la commission, Jorge Penayo et Alcadio Alfonso. Peu de temps auparavant  Hermosilla leur avait répliqué que la seule assemblée réelle était celle des licenciés des suspendus, que celles qui ont lieu jeudi dernier ne sont pas légitimes parce qu'elles ont été organisées par  l'entreprise, avec les leaders, le ministère et la police entourant la fabrique de General Pacheco. "Les superviseurs ont arrêté les lignes de production et les fonctionnaires appelaient à l'assemblée, lisaient l'accord et leur disaient 'pour' ou 'contre ', personne ne comprenait rien, certains partaient", a dit Oscar Coria, délégué de secteur licencié, rapportant le témoignage de ses compagnons.

Est-ce que cela signifie que le conflit continue ? "Quand ils sont sortis, il y a eu une assemblée aux portes du ministère et là même l'accord a été répudié", a dit Mariano Pedrero, avocat de Hermosilla qui a participé à la rencontre. (...)
 
Hermosilla a anticipé que "des mesures allaient être prises parce que nous allons continuer de nous battre avec les compagnons à l'intérieur, avec des mobilisations et des coupures (de route), bien qu'il n'y aura pas d'arrêts de travail à cause de la peur qui existe après tout ce qui s'est passé", et il a souligné que "ceux qui sont dehors sont ceux du corps de délégués par secteur, ceux qui ont été réprimés lors de l'expulsion et ceux qui sont à la tête de toutes ces revendications". Pagina/12 lui a demandé si les différences surgies dans la commission interne ne les affaiblit pas. "Dans un sens oui, ceux qui ont signé disent qu'ils vont continuer bien que nous ne sachions pas s'ils sont effectivement disposés à le faire. Dans n'importe quel cas, au-delà d'avoir accepté de manière divisée, le conflit va continuer", a-t-il assuré. Avant de retourner à General Pacheco, Hermosilla a reconnu que "le positif, la bataille gagnée est le fait qu'ils ne peuvent pas en virer la commission interne, c'était la limite que le ministère a mise à l'entreprise".

Bogado n'a répondu à aucun appel de ce journal. Le délégué Penayo a justifié son acceptation de l'accord en le considérant "un pas en avant dans la négociation", bien qu'il ait précisé que le texte signé sera mis lundi à la considération de l'assemblée pour que ce soit le collectif de travailleurs qui décide de son acceptation ou de son rejet. A suivre...
 
Adriana Meyer, Pagina/12, 17 octobre 2009.
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
 
 
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