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Argentine: division syndicale à Kraft après l'accord Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20-10-2009
La commission syndicale de l'ex-Terrabusi a exhibé une fracture entre les assemblées "dedans" et "en dehors" de la fabrique. Le délégué Bogado a assuré qu'il s'est trompé en ne signant pas l'accord.
 
 
Au lendemain de la signature de l'accord à Kraft Foods que deux délégués ont  refusés, la commission syndicale interne est divisée et se tiennent des assemblées "dedans" et "dehors". Ramon Bogado, le coordinateur de la commission interne, a fait une autocritique pour ne pas avoir avalisé l'accord par lequel l'entreprise a réincorporé quarante autres employés licenciés, s'est engagée à étudier les 52 cas restants au Ministère du Travail et à ne plus produire de licenciements, alors que les délégués ont accepté de plus interrompre la production avec des mesures de force, de ne pas réaliser de coupures de circulation. Oscar Coria, l'un des délégués de secteur licencié, a assuré à ce journal que ceux qui sont restés en dehors de l'accord ont recommencé à le refuser et ont insisté sur la nécessité de "continuer la lutte", même avec des coupures de la Panaméricaine. De son côté, Bogado a dit à Pagina12 que "pour arrêter la fabrique, nous devons nous réorganiser, il y a de l'usure, nous ne pouvons pas continuer d'avoir recours aux organisations sociales".
 
Hier, en face de la fabrique, il y a eu une nouvelle assemblée à laquelle ont participé les travailleurs licenciés et suspendus. "Ils nous disaient tout le temps que la paix sociale pouvait se rompre quand nous le déciderons, alors nous lui avons dit (à la commission interne) qu'elle convoqué une coupure de route, mais ils n'ont rien voulu faire", a raconté Coria. "Ce qui est triste c'est qu'il y a encore beaucoup de force et d'envie mais ils abandonnent la lutte. Devant l'avancée des licenciés, ils  ont du faire comme si et ils proposent une marche au Ministère du Travail de Tigre, le mercredi à 17 heures. Leur seule proposition a été de mettre des tentes à la porte de la fabrique pour les licenciés", a complété Coria, qui a été choisi l'année dernière comme délégué de secteur. Javier Hermosilla, qui intègre la commission interne mais n'a pas signé l'accord, a coïncidé que "on pouvait continuer pour tous. Jeudi dans la manifestation il y a eu cinq mille personnes, samedi dans l'hôtel Bauen on nous a convoqué à un nouveau mouvement politique, et on nous a donné cinq mille pesos (1000 euros) pour le fond de grève, la solidarité dans la rue est intacte, ceux qui sommes à l'intérieur (de la fabrique) et touchons notre salaire, nous  pouvons faire un grand fond de grève".

Hier le tour de nuit, avec les suspendus et les licenciés, a décidé de repousser toute assemblée dans laquelle ne participent pas ceux qui sont encore dehors. "C'est une aberration, il n'est pas légitime de faire des assemblées avec les leaders (cadres superviseurs) et sans la présence des licenciés, sinon ceux qui touchent  vont décider pour ceux qui ne touchons pas depuis deux mois. Samedi ils ont voulu le faire dans la nuit pour valider l'accord et Bogado ils l'ont presque tué, ils lui ont tout balancé parce qu'il a menti en disant que les licenciés étaient d'accord, et comme ceux qui sont à l'intérieur sont unis, ils savaient que ce n'était pas vrai", a commenté Coria.

"C'était une erreur ne pas avoir signé, c'était la dernière offre de l'entreprise et je n'ai pas pu le faire parce que je suis resté avec ce qu'a dit l'assemblée des licenciés", a confessé Bogado à ce journal. Alors: l'accord est-il en marche ? À son critère oui, bien qu'il a dit qu'aujourd'hui il sera soumis encore une fois à la considération de l'assemblée. Pagina/12 l'a interrogé sur la faiblesse qu'a montré la commission interne en se divisant et comment ils continueront de fonctionner. "Aujourd'hui nous avons une réunion et nous verrons comment nous allons aux élections du 3 novembre" pour que les travailleurs de l'ex-Terrabusi choisissent leurs nouveaux représentants syndicaux. Au sujet de la remise en question des assemblées qui se réalisées à l'intérieur de la fabrique, Bogado a démenti qu'elles aient eu lieu avec la participation des superviseurs. "Les assemblées doivent se tenir à l'intérieur, je ne peux pas leur en garantir une dehors, il y a eu des pressions mais ce conflit n'est pas gagné sans la force des travailleurs de dedans", a-t-il répondu. Selon lui, "le Gouvernement a résolu la loi des médias (nouvelle loi contre la concentration du secteur, NdT) et maintenant il va être plus ferme, c'est pour cela que si nous venions sans rien, avec les mains vides, avec qui coupons-nous la Panaméricaine ?".
 
Adriana Meyer, Pagina/12, 20 octobre 2009.
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
 
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