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Paris, 05 mars: des communards d'Oaxaca aux sans-papiers en lutte de la rue Baudelique Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
04-03-2010
Les 5 et 6 mars au Ministère de la Régularisation de tous les Sans-papiers
14, rue Baudelique, Paris 18e (métro Simplon ou Jules-Joffrin)

La Parole qui roule vous invite à découvrir une exposition autour de la Commune d'Oaxaca (Mexique 2006, 2007, 2008)

Inauguration de l'exposition et rencontre avec Kosme, compagnon des Voix d'Oaxaca construisant l'autonomie et la liberté (VOCAL), le vendredi 5 mars vers 18 heures
En mai 2006, dans l'État d'Oaxaca, sud-est du Mexique, les enseignants de toute la région occupent le centre de la ville d'Oaxaca pour réclamer de meilleurs salaires et des conditions d'études décentes pour leurs élèves.

Le 14 juin 2006, le campement des professeurs en grève est mis à sac par une intervention avec hélicoptères et blindés légers qui provoquent de nombreux blessés sur ordre du gouverneur Ulises Ruiz Ortiz.

En solidarité avec les maîtres d'école, le peuple d'Oaxaca se soulève et
demande la destitution du gouverneur corrompu. Hommes et femmes,
étudiants, jeunes des quartiers populaires s'emparent des zones
stratégiques de la ville, des édifices publics, des moyens de
communication et organise ainsi la résistance. Pendant plus de six mois,
la ville est prise en main par le peuple auto-organisé qui développe
autour des barricades une nouvelle manière de vivre ensemble. Dans les
zones rurales, les peuples et communautés indigènes se joignent au
mouvement. C'est dans ce contexte que naît l'APPO, Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca, qui prend les décisions horizontalement par l'obtention du consensus entre les participants. En novembre 2006, la répression militaire et policière extrêmement violente s'accroît (des centaines d'arrestations, usage de la torture, des dizaines d'assassinats et de disparitions...). Les forces militaro-policières de l'État mexicain
reprennent le contrôle de la ville et y réinstallent le gouverneur sans
pour autant venir à bout de la révolte. Ces six mois d'auto-organisation ont opéré une transformation profonde qui a donné naissance à des formes de lutte pour développer l'autonomie, face à la barbarie gouvernementale qui cherche par tous les moyens à piller et vendre les ressources de la région en faisant taire toute opposition.

À Oaxaca comme à Paris, la définition d'un territoire commun ouvert à la rencontre et aux partages des expériences s'inscrit au cœur de la lutte pour la dignité et la reconnaissance du droit à vivre dans le lieu que l'on a choisi. Depuis son apparition au grand jour, les occupations font partie de l'histoire des mouvements de sans-papiers qui cherchent à se rendre visibles aux yeux qui refusent de les voir. Montrer le soulèvement d'Oaxaca – perçu par ses habitants comme une tentative de réappropriation de leur propre territoire – au Ministère de la Régularisation de tous les sans-papiers, espace occupé et auto-organisé, permet de tisser les liens entre les exploités et les persécutés de tous les continents, à travers leurs formes de lutte pour, quel que soit le lieu, inventer la réalité où vivre ensemble redevient possible.

L'exposition retrace, par des photographies, des affiches, des textes, des collages, des musiques, l'histoire, depuis 2006 jusqu'à aujourd'hui, du soulèvement exceptionnel de ces peuples du Sud-Est mexicain qui refusent l'oppression. Angel Kosme, un compagnon de Vocal (Voix d'Oaxaca construisant l'autonomie et la liberté, espace né en mars 2007 pour favoriser les rencontres et l'échange entre habitants des quartiers et des villages hors des divisions partisanes et électorales), sera présent pour parler de la situation actuelle.


http://laparolequiroule.over-blog.com/

http://vocal.lahaine.org/

http://casota.wordpress.com/
 
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