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Chili: répression d’une manifestation anti-barrages en Patagonie Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
16-05-2011

HidroAysén est le nom d'un megaprojet que le gouvernement de droite essaie de mettre en oeuvre en Patagonie chilienne et qui a réveillé le mécontentement dans les rues.

Selon les Carabiniers ce sont 30 000 personnes qui sont descendues dans les rues vendredi pour protester contre HidroAysén, un megaprojet énergétique qu'Endesa et la fortunée famille Matte essaient de mettre en oeuvre en Patagonie chilienne. Pour ceux qui ont participé à la manifestation, ils étaient plus de 50 000.

Au-delà des chiffres, il est certain que l’approbation de l’étude d’impact environnementale de l'initiative privée a échauffé une bonne partie de la population - non seulement à Santiago - qui est contre un projet qui inondera des milliers d'hectares, modifiera pour toujours le sud du Chili et qui voit comment le gouvernement de Sebastián Piñera serre de plus en plus de mains patronales et ordonne des pompeux projets de loi.

La marche est pacifiquement partie de la Place l'Italie, centre névralgique de la capitale. Les manifestants ont défilé en direction de la Place de la Citoyenneté, en face du Palais de La Moneda. Les manifestants étaient tranquilles, portant des bougies et entonnant des chants de contestation contre le gouvernement de droite au pouvoir dans le pays. La tranquillité a peu duré. Des forces Spéciales de Carabiniers ont empêché que les gens s’approchent du palais du gouvernement. Certains qui ont réussi à atteindre la place, ont été pratiquement balayés du lieu. Appuyés par des voitures lance-eau, les effectifs ont commencé à lancer des bombes lacrymogènes vers 21.30, à l’heure des infos televises.

Cependant, les chaines n’ont pas ressortis la nouvelle, malgré le fait qu’à cette heure la marche avait déjà dérivé en dur affrontement contre les forces de l'ordre de Piñera, qui pour beaucoup ont fait un usage démesuré de la force. De fait, les twitters qui étaient dans la manif ont dénoncé que plusieurs effectifs policiers ne portaient pas de plaque d'identification. Une telle situation fait rappeler les temps dans lesquels l'ennemi du peuple avait nom et prénom : Augusto Pinochet.

Dans les réseaux sociaux, le coupable de cette situation est le ministre de l'intérieur, Rodrigo Hinzpeter (de reconnue obsession pour faire baisser les indices de criminalité, coûte que coûte), qui a interdit que la manifestation ne circule librement et a mis Tous les policiers en état d'alerte. "Cela n'est pas seulement pour HidroAysén. Il y a un mécontentement avec ce gouvernement, avec la manière de faire les choses et avec les offres de campagne non accomplies. Ils nous ont promis une administration d'excellence, où il n'y aurait pas d'espace pour perdre de temps et hier nous avons vu le  porte-parole de La Moneda (Ena von Baer) déguisée de motoquera dans une revue pituca", avancait le sociologue Roberto Valencia tandis qu’il se séchait les larmes provoquées par les gaz toxiques. Des feux de circulation arrachés, presque tous les panneau de signalisation détruits, plusieurs rideaux métalliques de magasins abîmés, des automobiles avec leurs verres cassés et des succursales bancaires affectées, c'était le bilan de la journée.

La manifestation a été organisée par l'ONG Patagonie Sans Barrage. L'organisation s'oppose au projet approuvé par douze fonctionnaires gouvernementaux lundi dernier de  construction de cinq barrages dans le lit des rivières Pascua et Baker, et un réseau de transmission de 2 mille kilomètres jusqu'à Santiago. Les 67 personnes arrêtées et les nombreux blessés de vendredis - entre manifestants et carabiniers – n’ont en aucune façon freiné les plaintes. Le mouvement Action Écologique a convoqué à une nouvelle manifestation pour vendredi prochain, qui veut arriver jusqu’au menton de Piñera. Les manifestations continueront jusqu'au 21 mai prochain, jour où le président Sebastián Piñera remettra au Congrès le compte-rendu public de sa gestion. Hier il y a déjà eu un préalable avec un massif "concert de casseroles".


Cristian palma, Pagina/12, 16 mai 2011.
http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-168246-2011-05-16.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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