Menu Content/Inhalt
Accueil arrow VENEZUELA arrow Venezuela: Chavez prend le contrôle des plus grands puits de pétrole
Venezuela: Chavez prend le contrôle des plus grands puits de pétrole Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
02-07-2007

Le gouvernement vénézuélien contrôle maintenant le paquet d'actions de la majorité des entreprises pétrolières qui opèrent dans la Bande de l'Orinico, la plus grande réserve de pétrole du pays. Sept des onze compagnies étrangères installées là sont arrivés à un accord avec l'entreprise publique Pdvsa pour créer des entreprises mixtes. Avec la signature des accords, suscriptos dans le siège de Pdvsa, l'État vénézuélien aura la majorité des actions de ces compagnies,  augmentant sa participation de 39 à 78 pour cent en moyenne.

La nationalisation du secteur pétrolier avait été l'un des objectifs du président Hugo Chavez en assumant son deuxième mandat au début de l'année. La signature des contrats a été hier la fin d'une initiative présidentielle qui avait commencé par un décret en février dernier et l'occupation militaire de tous les puits de la zone en mai. A la différence d'autres secteurs stratégiques, comme l'électricité ou la communication, la nationalisation de ce champ ne serait pas totale, les entreprises privées pourront y maintenir une participation minoritaire. Lors de la cérémonie avec les entreprises qui ont signé les nouveaux contrats, le ministre de l'Énergie et président de Pdvsa, Rafael  Ramirez, a rappelé que les accords marquent la récupération de la souveraineté et de la propriété des opérations stratégiques dans le dernier espace qui restait majoritairement entre les mains du secteur privé.

Hugo Chávez en el complejo petrolífero José Antonio Anzoátegui

Les entreprises qui sont arrivées à un accord avec le gouvernement vénézuélien sont la française Total, la norvégienne Statoil, l'étasunienne Chevron-Texaco et la britannique BP. L'Italienne ENI, la chinoise Sinpec et Inelectra en revanche ont seulement accepté de s'associer avec l'État vénézuélien, sans résigner les actuelles conventions d'exploitation à risque et  bénéfice partagés. D'autres transnationales ont directement refusé de partager le nouveau schéma mixte. Les étasuniennes  Exxon Mobil, Conoco Phillips, PetroCanada et la chino-vénézuélienne Sinovensa ne sont pas arrivés à un accord et devront quitter la Bande de Orinoco. Chavez avait fait remarquer au début de l'année aux compagnies pétrolières qu'elles pourraient discuter les termes du changement mais pas le changement en soi.

Le ministre Ramirez s'est référé à ces entreprises et a aussi averti celles qui continueront d'opérer dans le secteur. "Nous sommes décidés à faire accomplir les lois de notre Constitution, et nous seront toujours à vos côtés avec une main prête au dialogue, à la résolution de toute différence, mais avec la fermeté de défendre l'intérêt de notre peuple", a afformé le ministre dans une cérémonie avec les entreprises qui ont signé hier l'accord.

La nouvelle distribution des actions des futures entreprises mixtes devra être approuvée dans les prochaines semaines par l'Assemblée Nationale. Ce ne sera pas un obstacle pour le gouvernement, qui compte sur le cent pour cent cent des députés, après que l'opposition ait refusé de se présenter aux élections de l'année dernière. De plus. autant l'Assemblée que la Justice ont déjà avalisé les nationalisations antérieures.

Pagina/12, 27 juin 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

 
< Précédent   Suivant >

Soutien !

Si vous voulez collaborer au site en proposant des traductions ou soutenir financèrement ce projet 100 % indépendant, merci de nous contacter !