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Pérou : 22 ans après le massacre d’Accomarca, la justice n'a toujours pas été rendue Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
17-08-2007

Le peuple du Pérou a commémoré mardi les 22 ans du massacre d’Accomarca, communauté située dans le département d’Ayacucho (sud), où  69 paysans ont été assassinés par un escadron militaire. Cela a eu lieu pendant le premier gouvernement de l’actuel mandataire de ce pays, Alan García (1985-1990).

Réclamant justice, les familles des victimes et les défenseurs des Droits de l’Homme du Pérou ont commémoré mardi le vingt-deuxième anniversaire du massacre d’Accomarca, dans le sud du Pérou, fait qui constitue l’une des principales accusations pour crimes de lèse-humanité contre les militaires qui ont participé à cette opération dans laquelle 69 paysans ont été tués.

L’avocate de l’Association Pour les Droits de l’Homme (APRODEH), Gloria Cano a assuré que 22 ans après le massacre, la justice n’est pas encore été rendue aux victimes. « Le pouvoir exécutif s’était engagé à éclairer les faits, mais les enquêtes n’ont été dirigées que vers quelques membres de la patrouille et non vers les hauts fonctionnaires militaires qui ont autorisé le massacre », a expliqué Cano à TeleSUR.

“L’affaire est toujours entre les mains du pouvoir judiciaire, elle est ouverte, mais on n’a pas voulu sanctionner le haut commandement qui a consenti à ce genre d’actions, l’affaire est plutôt tournée vers les commandements opératifs qui ont exécuté cette action et il n’y a pas de sanction effective ».

Le massacre de l’Accomarca a eu lieu entre le 14 et le 15 août 1985, dans la province de Vilcashuamán, où le sang des habitants s’est mêlé aux coups de feu, incendies et grenades des effectifs militaires.

L’Association Pour les Droits de l’Homme du Pérou a expliqué que ce fait atroce a eu lieu lorsque les patrouilles du sous-lieutenant Telmo Hurtado Hurtado et celle du lieutenant Juan Rivera Rondón – environ 25 effectifs – sont descendues vers la localité de Llocllapampa, à trois kilomètres d’Accomarca. Là, sous prétexte d’une assemblée, les militaires ont réunis 69 paysans dans la place de cette communauté.

Selon l’organisation, ils les ont groupés dans trois logements, hommes, femmes et enfants ont été séparés, et comme l’ont indiqué les témoins, les femmes ont été violées. C’est ce que l’ont déduit des cris entendus par les survivants qui demeuraient cachés dans le maquis.

Les militaires ont accusé les paysans de terroristes, car, d’après leurs références, il y avait deux écoles populaires à Llocllapampa et un centre d’approvisionnement de munitions, vivres et couvertures.

D’après les information de l’Association, une fois les paysans groupés, les militaires ont ouvert le feu : les femmes criaient terrorisées, les vieillards appelaient au secours et les enfants pleuraient. Mais les effectifs continuaient leur action en incendiant les logements et lançant des grenades.

Le 15 août vers seize heures, les effectifs sont partis. Les paysans qui avait réussi à fuir sont retournés sur place et ont observé l’horrible scène : 39 adultes et 23 enfants exécutés.

22 ans après le massacre, aucun responsable n’a été traîné devant la justice péruvienne.



Source : TeleSUR

 
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