Menu Content/Inhalt
Accueil arrow VENEZUELA arrow Venezuela: Chavez pour la journée de six heures
Venezuela: Chavez pour la journée de six heures Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
23-08-2007

Comme partie de sa proposition de modification de Constitution, le mandataire vénézuélien projète aussi  d'éliminer l'autonomie de la Banque Centrale et d'étendre le mandat présidentiel.

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a ouvert la brèche pour que le gouvernement puisse occuper tout  bien susceptible d'expropriation, de manière préventive et avant que ne finisse le procès qui déterminerait le montant qu'il devra payer à ses propriétaires. De plus il a annoncé la réduction de la journée de travail à six heures et l'élimination de l'autonomie que la Banque Centrale du Venezuela maintient actuellement à l'égard du gouvernement. Ce sont quelques-unes des 33 modifications impulsées par le mandataire de la Constitution de 1999.

"Au niveau économique, notre Constitution n'a pas de direction précise, elle est ambiguë et est le produit du moment, il faudra rappeler que quand la Révolution Bolivarianne a commencé nous étions presque seuls dans le monde, on disait que le socialisme était mort, que ce qui venait était déjà le nouvel ordre mondial, le consensus de Washington, le Fonds Monétaire et l'ALCA (Aire de Libre Echange des Amérique, impulsée par les Etats-Unis)", a t-il justifié.

Dans le projet qu'il a remis mercredi à l'Assemblée Nationale, Chavez suggère de continuer de garantir la propriété privée aux vénézuéliens, alors qu'il incorpore de nouvelles figures comme la propriété publique qui, comme il l'a expliquée, "est celle qui appartient aux entreprises de l'État"; la sociale, qui "est celle qui appartient au peuple dans son ensemble et les générations futures et qui pourra être gérée par l'État au nom de la communauté ou non"; la collective qui "est celle des groupes sociaux" et la mixte qui "sera formée par les privés, l'État et/ les communautés".

/fotos/20070817/notas/na25fo01.jpg

Durant son discours retransmis par toutes les chaînes de télévision et radios, Chavez a défendu sa décision de maintenir la propriété privée, même s'il a reconnu que quelques secteurs de son administration ont insisté pour qu'elle soit éliminée. "La prétention d'éliminer d'un trait les petites et moyennes propriétés productives, c'était la raison pour laquelle des expériences socialistes ont échoué comme celle de la Révolution Sandiniste au Nicaragua ou de l'Union soviétique", a-t-il dit, en ajoutant à la fois : "ce que nous devons faire, compatriotes, c'est de convaincre ces petits et moyens producteurs de faire une alliance productive pour lever l'économie du pays ".

Le président Chavez a aussi proposé au Parlement de réviser l'article 90 de la Constitution, lequel établit que la journée de travail sera de huit heures, pour la porter jusqu'à six. Il a nié que cette mesure aille stimuler une "flemme"; au contraire, il a auguré qu'elle impulsera la productivité, puisque "les travailleurs auront plus de temps pour être avec leurs familles et pour se former".

Il a aussi estimé que le chômage pourrait être réduit, puisque les entreprises se verront obligé d'embaucher  25 pour cent de personnel en plus pour maintenir leurs opérations aux niveaux actuels. De la même manière il a projeté de modifier l'article 87, en rapport à la sécurité sociale, pour garantir une protection et une couverture aux travailleurs autonomes. Il a dit que, d'en approuver son établissement, le gouvernement créera un fond qui garantira pensions,  chômage et autres bénéfices à ces secteurs actuellement exclus. Le Venezuela manque d'un système de sécurité sociale efficace et l'administration de Chavez est en retard avec l'approbation des lois qui  permettraient d'avancer à ce niveau.

Le mandataire vénézuélien a aussi proposé d'éliminer l'autonomie de la Banque Centrale du Venezuela (BCV), l'organisme en charge de la politique monétaire et des réserves internationales de la nation pétrolière, lesquelles s'élèvent actuellement à 22 milliards d'euros. Le gouvernement dispose déjà de ces ressources, puisqu'une modification de la loi qui régule l'organisme financier, l'oblige à remettre une partie des épargnes en divises qu'il maintient dans ses coffres pour financer différentes initiatives officielles, telles que l'acquisition des avions de combat russes.

La proposition de permettre au chef de l'État de se représenter à son poste autant de fois qu'il le désire, figure bien sûr dans le projet de réforme constitutionnelle que Chavez a présentée mercredi, mais de plus il a proposé d'augmenter de six à sept ans le mandat présidentiel. "Je propose que l'article 230 dise ainsi : 'La période présidentielle est de sept ans, le président ou présidente de la République peut être réélu(e) pour une nouvelle période'. Aussi simple", a-t-il dit, au milieu des applaudissements des 167 députés, tous de son camp, qui forment le Législatif vénézuélien.

Le chapitre consacré aux forces armées a aussi été  révisé par le mandataire, qui aspire à ce que la réserve, corps spécial composé d'hommes et femmes qui en cas de guerre doivent rejoindre l'armée régulière et qui sont sous le commandement direct du président, se convertisse en milice populaire. Il a finalement proposé de substituer la phrase qui établit que les militaires "ne seront au service d'aucune partialité politique" par une autre qui dit que "ils sont anti-impérialistes et qu'ils ne seront jamais au service de l'oligarchie". Chavez qualifie tout ce qui s'oppose à lui comme oligarque. Cependant, les sources économiques consultées croient que les réformes économiques prévues par le président n'engagent, en principe, aucune menace pour les investissements étrangers. 

Juan Francisco Alonso et Francisco Peregil, El País d'Espagne, spécial pour Página/12 (Argentine), 17 août 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

Il me semble important de préciser que le fait de diffuser des actions ou politiques menées par Chavez au Vénézuéla ou Morales en Bolivie, par exemple, ne signifie pas forcément une approbation ou un soutien à  celles-ci, cela vise seulement à rendre compte du contexte  latino-américain dans lequel s'inscrivent les luttes et de l’influence que ce contexte peut exercer sur elles. (extrait de la présentation du site).

 
< Précédent   Suivant >

Soutien !

Si vous voulez collaborer au site en proposant des traductions ou soutenir financèrement ce projet 100 % indépendant, merci de nous contacter !