Buenos Aires: création d’une commission mixte afin de chercher une solution pour le BAUEN |
01-09-2007 | |
Les travailleurs du BAUEN ont marché lundi dernier à la Place de Mai pour exiger au gouvernement national une solution politique à la demande de la justice de rendre l'hòtel à ses anciens "propriétaires". Ils ont été accompagnés par 2500 personnes et ont obtenu un entretien avec le ministre de l’Intérieur. Il a été conclu la création d’une commission mixte pour trouver une solution favorable à la gestion coopérative. Face à la pression judiciaire qui pèse sur le BAUEN, les travailleurs se sont mobilisés à la Casa Rosada (siège de l’exécutif) lundi dernier accompagnés par 2500 personnes pour exiger une solution politique en ce qui concerne la « propriété de l’hôtel en faveur de la coopérative de travail ». Depuis qu’il a été rouvert par les travailleurs en 2003, et après avoir été démantelé et fermé pendant deux ans, il est aujourd’hui en dispute.
Le 7 décembre 2005, le parlement de la ville de Buenos Aires a voté la création d’une commission formée par sept députés pour négocier dans un délai de 120 jours la restitution de l’hôtel Bauen à la famille Iurcovich, les propriétaires d’origine. Cette mesure a laissé sans effet la loi d’expropriation temporaire pour laquelle luttaient les travailleurs. Cependant, aujourd’hui cette décision n’a toujours pas été matérialisée car elle n’a pas été réglementée par le pouvoir exécutif. Cette année, début août, la juge chargée de l’affaire commerciale du BAUEN, Paula Hualde, a émis un ordre contre la coopérative qui enjoint les travailleurs à déloger l’hôtel dans les 30 jours pour le remettre à Mercoteles S.A., firme demandant l’immeuble à travers Samuel Kalimen, prête-nom ayant un lien de parenté avec les Iurcovich. Jeudi dernier, l’appel déposé par les avocats du BAUEN a été reçu, ce qui suspend la mesure de la juge jusqu’à ce que la Chambre d’appel émette une résolution. Après la réunion avec Fernandez, la délégation du BAUEN s’est approchée de l’acte qui avait lieu en attendant et a lu les différentes adhésions, puis des représentants d’organisations et partis politiques ont pris la parole pour donner leur soutien aux travailleurs. Fabio Resino a été chargé d’annoncer la nouvelle et a remercié les Mères de la Place de Mai en considérant que « (…) cette démarche auprès du gouvernement national, que nous attendions depuis longtemps, a été rendue possible grâce à la demande qu’ont faite Hebe de Bonafini et l’ensemble des Mères de la Place de Mai, au gouvernement national pour que celui-ci reçoive les travailleurs du BAUEN et qu’il écoute la voix des travailleurs. » Il a ensuite passé le micro à Hebe de Bonafini, présidente de l’Association des Mères, qui a manifesté : « les Mères nous avons déjà dit que le BAUEN, il faut le défendre avec le sang, parce que c’est une conquête énorme des travailleurs que d’occuper des usines, des restaurants, des hôtels et quoi que ce soit, voilà pourquoi nous ne devons pas le permettre (qu’il soit délogé), parce que c’est une conquête des travailleurs ». Et elle a ajouté que les mères sont là pour intercéder en faveur des besoins des travailleurs. Les coopérativistes ont considéré la création de la commission comme un pas important mais ils ont signalé qu’ils continueront en état de mobilisation et ont invité tous les présents à se réunir tous les jeudis pour décider des futures activités. Federico Tonarelli, travailleur du BAUEN, a exprimé : « même si nous sommes contents, nous n’allons pas baisser les bras et nous poursuivront les activités ». Lors de la clôture de l’acte, Marcelo Ruarte, travailleur du BAUEN, a remercié les présents et leur a manifesté : « sans votre soutien, nous n’aurions pas réussit ce combat » Ont été présents: les entreprises récupérées Brukman, Coopératives Textiles Pigué, Coopérative Unidos por el Calzado (CUC), Pauny S.A ( ex Zanello), Hôpital Vétérinaire Coopératif MAPA et des organisations telles que le Corps de Délégués du Métro, Anciens mercerizados du Métro, Coordination pour un métro public, Front d’Organisation en Lutte (FOL), Coopérative Mains Ouvrières, Assemblée du Peuple, Assemblée Urquiza, Voisins Autoconvoqués, Hôpital Français, Multi organisations de San Cristóbal et Balvanera, Union de Paysans du Chaco, Front d’Organisation de Cartoneros de la Banlieue de Buenos Aires, Centre d’Étudiants de Sciences de l’Éducation de la Université de Lujan, Bacheliers d’Éducation Populaire dans les Usines Récupérées et les Organisations PTS, PO, MST, CCC, MTR 12 de Abril et Courant du Peuple, entre autres. Source : ANRed – FR Traduction : ejk |
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