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Argentine: "comme société nous ne pouvons permettre qu'un argentin soit disparu" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-09-2007

A presqu'un an de la disparition de Jorge julio Lopez, sa famille a diffusé une lettre ouverte au président Kirchner dans laquelle elle interroge le manque de résultats dans la recherche du témoin.

"Nous avons de la colère, de la rage et une douleur qui chaque jour qui passe est de plus en plus insupportable, pour ne pas savoir où est notre Tito", a exprimé la famille de Jorge Julio Lopez, à quelques jours de s'accomplir une année de sa disparition. Elle l'a fait par une nouvelle "lettre ouverte au président Kirchner", dans laquelle elle le récrimine pour le manque de résultats dans la recherche de cet homme de 77 ans qui a été vu pour la dernière fois quelques heures avant la sentence contre le répresseur Miguel Etchecolatz. "Comment est-il possible, Monsieur le Président, qu'aucun organisme de l'État ne trouve les responsables, malgré tout ce que nous savons qui a été fait et se fait ?", a indiqué la famille dans la lettre, "Non seulement comme famille mais comme société nous ne pouvons pas permettre qu'un argentin soit disparu. Il faut trouver les coupables", ont exigé les Lopez.

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C'est la deuxième fois que Irene et ses fils, Ruben et Gustavo, s'adressent au Président depuis la disparition du témoin clef, le 18 septembre de l'année dernière. A cette occasion, ils ont choisi leurs mots. " Dans quelques jours s'accomplira une année de la disparition de Tito, dont vous, Monsieur Presidente, avez dit le 27 septembre de l'année dernière : `Vous savez qu'il y a un argentin qui a été centrale dans l'inculpation de Etchecolatz, `ce Lopez amical, le compagnon Lopez, que nous recherchons de tous les côtés, presqu'avec désespoir. Je veux que le peuple argentin sache l'engagement pour que ceci se termine rapidement (...) Je sais que certains ne veulent pas la vérité et veulent semer la peur' ". Ensuite, ils ont rappelé qu'en décembre ils lui ont écrit une lettre en lui contant leur "angoisse, impuissance et désespoir", et ils ont affirmé qu'aujourd'hui ils ressentent les mêmes sentiments à lui exprimer, mais le passage du temps leur a ajouté "colère, rage et douleur" qui leur devient intolérable.

« Comme vous savez, et tous ceux qui nous connaissent, nous sommes une famille de travailleurs, et de bonnes personnes comme on dit ici dans le quartier de Los Hornos, et nous ne comprenons pas pourquoi Tito est toujours disparu pendant depuis un an en démocratie", ont-ils manifesté dans un autre paragraphe. Les Lopez ont ratifié leur confiance en Kirchner pour son "engagement personnel dans la recherche". "Vous avez publiquement dit que la disparition de Tito lui a fait `prendre avec clarté la dimension de la responsabilité' qui lui lui touche", laquelle vous avez assumé et non évité "'sous aucun prétexte'", ont-ils rappelé. "Tito a eu le courage et comme il le disait, `le devoir et l'obligation' d'aller déclarer au procès du génocideur Etchecolatz, il recherchait seulement la justice, et que les argentins sâchent les atrocités commises durant ces années", ont-ils ajouté. Dans les dernières lignes ils ont paraphrasé à nouveau le Président, qui en mars de cette année a dit qu' "l'ont capturé ceux de toujours et nous devons le trouver en vie". Et "c'est justement cela ce que nous vous demandons (...) Monsieur le Président, aux juges, à tous les argentins que l'oubli, le silence ne tombe pas sur Tito (...) parce qu'il ne mérite pas d'être le premier disparu en démocratie », ont-ils conclu.

De plus, la famille de Jorge julio Lopez a souligné qu'il existe une récompense du gouvernement de la province de Buenos Aires, que le gouverneur Felipe Sola a récemment levée à 1 million de pesos (250 000 euros), et que celui qui apporte des pistes sur l'endroit où se trouve le témoin disposera de "toutes les garanties de sécurité que requiert le cas", c'est-à-dire, qu'il y aura une réserve de son identité. Pendant ce temps, au niveau de l'enquête judiciaire ont été suspendues les auditions dans lesquelles allaient déclarer comme témoins les ex policiers et les militaires dont les logements ont été perquisitionnés la semaine dernière. Le juge fédéral Arnaldo Corazza les a suspendu jusqu'à la fin des expertises effectuées  aux éléments saisis : armes, disques d'ordinateurs, téléphones, agendas, symboles nazis et pamphlets de partis politiques marginaux.

De leur côté, les organismes sociaux et de défense des droits humains agroupés dans Justicia Ya et dans Memoria, Verdad y Justicia préparent un document et l'organisation de rassemblements simultanés dans la capitale et à La Plata pour le 18 septembre prochain, à un an de la disparition de Lopez.

Pagina/12, 06 septembre 2007. http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-90927-2007-09-06.html

Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

 

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