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Brésil: les Sans Toit envahissent des édifices de 15 villes Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
04-10-2007

Le mouvement des Sans Toit du Brésil, dans leur majorité des militants du Parti des Travailleurs (PT), auquel appartient le président, Luiz Inacio Lula da Silva, a effectué lundi une série d'invasions de bâtiments dans 15 villes de 14 États. Dans beaucoup d'entre elles les manifestants ont paralysé le trafic urbain, ont bloqué les rues et ont eu plusieurs chocs avec la police.

Les principales manifestations de protestation ont eu lieu à Salvador de Bahia et Recife, où 10.000 activistes ont fermé les principales avenues des deux villes.

Dans quelques endroits, comme dans la ville de Teresina, dans l'État de Piauí, ils ont même essayé d'envahir le siège de la municipalité et du Gouvernement régional.

Il s'agit de la plus grande action d'invasions massives effectuées jusqu'à présent par le mouvement des Sans Toit qui lundi célébrait le Jour National de la Réforme Urbaine et compté sur l'adhésion de plusieurs associations d'origine sociale et populaire.

Les chefs du mouvement prétendent obtenir une audition avec le président Lula da Silva pour lui faire part de 12 revendications concrètes ; parmi elles, ils demandent que 5 000 bâtiments de l'État et 52 du Réseau Ferroviaire Fédéral soient destinés à des logements .

La secrétaire nationale du Logement, appartenant au Ministère des Villes, Ines da Silva Magalhães, a reconnu hier que son ministère est d'accord avec les revendications des Sans Toit mais que le Gouvernement n'a pas encore pu les satisfaire.

Le vieux PT

Selon Magalhães, les demandes de ce mouvement coïncident avec celles que posait il y a longtemps le PT. Ce qui se passe c'est que le vieux PT n'existe pratiquement pas ; ce n'est même plus le même parti depuis qu'il est arrivé au pouvoir avec Lula, qui a maintenu une politique économique de teinte néo-libérale  et de contention des revendications des mouvements sociaux les plus agressifs.

Beaucoup des activistes qui ont participés des invasions de bâtiments de lundi venaient des favelas (bidonvilles) des différentes villes brésiliennes.

Selon des données officielles du Ministère des Villes, il manque dans le pays huit millions de logements. Et il manque aussi une politique claire de construction de logements populaires, ce qui fait que croissent de manière alarmante les favelas, non seulement dans les grandes urbes mais aussi dans les petites.

Ceci entraîne une augmentation de la violence et de la criminalité, parce que les favelas sont les nids préférés des trafiquants de drogue.

 

El Pais international, 03 octobre 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

 
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