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Soutien de la CAM aux prisonniers(Ères) de politiques mapuche en grève de la faim Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
15-10-2007

Communiqué public :

La Coordinatrice des communautés Mapuche en conflit Arauco Malleco (CAM), expression actuelle de la lutte et de la résistance millénaire du peuple mapuche, s’est engagée concrètement dans un processus d’accumulation de forces au sein du territoire mapuche (wallmapu), processus dont l’objectif est la reconstruction nationale et la formation d’un mouvement de libération nationale mapuche.

Comme contre offensive, l’Etat usurpateur chilien, à travers son appareil répressif (policiers et paramilitaires), a réagi avec une répression constante soit en attirant violemment des milliers de peñi et lamien (frères et sœurs) dans les prisons chiliennes, soit en persécutant, torturant et assassinant les combattants de notre peuple.

Dans un contexte de lutte et de résistance, un grand nombre de frères et de sœurs militantEs se trouvent emprisonnéEs dans différentes prisons du Chili, à savoir celles de Concepción, Angol, Victoria, Traiguén, Lautaro et Temuco, pour s’être mobilisé(Es) et avoir lutté au sein de la CAM.

Ils(Elles) se retrouvent pris(Es) en otages dans un conflit politique dont la seule solution donnée par l’Etat chilien n’a pas été autre que Répression, à travers la militarisation du territoire mapuche en conflitavec les compagnies forestières et le harcèlement au sein des communautés mapuche résistantes.

La CAM a dénoncé à plusieurs reprises les irrégularités et les vices des procès judiciaires infligés aux inculpéEs mapuche, ainsi que les peines injustes et disproportionnées condamnant nos frères et nos sœurs, qui se trouvent aujourd’hui dans l’obligation de prendre une décision de se mettre en grève de la faim, décision prise au détriment de leur intégrité physique et de leur vie, mais seule issue pour dénoncer l’injustice pesant sur euxElles, et pour exiger leur libération immédiate.

En valorisant l’importance de la vie en tant que principe directeur de ses revendications et de sa pratique politique, la CAM soutient cette décision, puisque demander la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers(Ères) politiques constitue une revendication imprégnée de justice.

Nous exigeons par ailleurs :

- la démilitarisation des zones mapuche en conflit et de tout le wallmapu ;

- le retrait des forces de police de la zone du Lleu Lleu (territoire récupéré) ;

- la fin des persécutions policières et paramilitaires aux communautés de Yeupeco de Vilcun et de Temucuicui de Ercilla.

Pour finir, nous faisons un appel à ceux et celles qui partagent cette lutte à se solidariser activement, ainsi qu’à nos frères et sœurs à défendre le wallmapu et à soutenir la lutte de libération nationale.

LIBERTÉ A TOU(TE)S LES PRISONNIERS(ÈRES) POLITIQUES

HORS DU TERRITOIRE LES MULTINATIONALES FORESTIÈRES ET MINIERES

INKAIÑ TAIÑ WALLMAPU MU

MARRICHI WEUWAIÑ

La Coordinatrice des communautés Mapuche en conflit Arauco Malleco

Wallmapu, Octobre 2007

 
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