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Argentine: grèves et mobilisations pour Carlos Fuentealba et contre Sobisch Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
11-04-2007
Des milliers de personnes ont répudié face de la représentation de la province de Neuquen à Buenos Aires le meurtre du professeur Carlos Fuentealba et ont responsabilisé le gouverneur Jorge Sobisch. A Neuquen 30 mille personnes ont défilé. Il y a eu des rassemblements dans tout le pays, avec les appels à la grève lancés par les syndicats CTA et CGT. Les transports se sont arrêtés deux heures.
 
A Buenos Aires
Des milliers de personnes ont répudié face de la représentation de la province de Neuquen à Buenos Aires le meurtre du professeur Carlos Fuentealba et ont responsabilisé le gouverneur Jorge Sobisch. A Neuquen 30 mille personnes ont défilé. Il y a eu des rassemblements dans tout le pays, avec les appels à la grève lancés par les syndicats CTA et CGT. Les transports se sont arrêtés deux heures.
Dans la capitale, à la fin du rassemblement, le nom de Carlos Fuentealba a résonné sur la tribune et les milliers de professeurs et de personnes présentes -50 000 selon les organisateurs- ont répondu : "Présent"!, parfois avec l'âme dans la bouche, en libérant l'émotion contenue durant les discours. Beaucoup avec leurs blousses d'enseignants et des rubans noirs, en signe de deuil pour le compagnon assassiné à Neuquen avaient des larmes dans les yeux, émus, entre  désarroi et colère pour une tragédie qu'ils croyaient ne jamais plus voir arriver en Argentine. Ainsi le disaient les bousses qui ont ouvert la manifestation partie de l'Obélisque. C'était des blousses blanches, petites, d'enfants, qui déployaient une consigne écrite pour l'avenir : "Plus jamais" (Nunca mas). Dans le même temps, près de 30 mille personnes ont défilé à  Neuquen et des rassemblements ont été réalisés dans tout le pays, les travailleurs de la CTA réalisant une grève de 24 heures, ceux de la CGT stoppant le travail pendant une heure et les transports plus ou moins immobilisés entre 12 et 14 heures.  La répudiation pour le meurtre de l'enseignant  neuquino Carlos Fuentealba et la révendication de procès et condamnation pour les coupables de sa mort s'est étendue dans tout le pays. Tous les discours, à  Neuquen et dans la Capitale Fédérale, ont souligné la responsabilité pour la mort de l'enseignant du  gouverneur Jorge Sobisch, en exigeant sa démission ou la réalisation d'un procès politique (figure prévu par la loi argfentine, jugement rendu par les politiques).
 
"Nous ne voulons pas de bou émissaire - a sèchement dit Hugo Yasky, secrétaire national de la Ctera (syndiat des enseignants) et la centrale CTA, Yasky s'est rapporté dans son discours au conflit des enseignants dans tout le pays. Il a appelé à défendre d'un côté la Loi de Financement Éducatif non comme un "Don du président", mais comme "réussite de la lutte des enseignants". Et il a ajouté : "nous ne voulons pas d'autoritarisme, il ne s'agit pas seulement de l'autoritarisme de Neuquen, c'est aussi la Gendarmerie dans les écoles de Santa Cruz, est aussi autoritaire le gouverneur Juan Carlos Romero, qui frappent les professeurs de Salta, il faut en finir avec les autoritarismes parce qui est en jeu est la démocratie."
A son tour, Nora Cortiñas, des Mères de la Place de Mai-ligne fondatrice- a lu un document consensualisé par les organisations syndicales,  piqueteras, politiques et de défense des Droits Humains qui ont convoqués au rassemblement. "Le gouverneur de Neuquen admet qu'il a ordonné à son policier de réprimer la mobilisation enseignante, mais il n'assume pas la responsabilité des conséquences. Comme les ex-commandants de la dictature, il essaie de faire passer des décisions politiques comme des erreurs ou des excès de subordonnés hors contrôle".
Elle a lu dans un autre paragraphe que "la grenade de gaz ne cherchait pas seulement la tête du compagnon. elle devait aussi éclater dans celles de ceux qui s'organisent pour récupérer une partie de ce que le peuple argentin a perdu dans trois décennies de recul constant de ses conditions de vie".
La colonne la plus importante a été celle des enseignants, qui a aussi été grossie par une grande quantité de public spontané. Beaucoup portaient des blousses et des rubans de deuil ou des affiches improvisées où l'on pouvait lire "Police = Mort", ou : "+ de policiers ou + d'éducación ?" et il y en avait beaucoup avec des photographies de Fuentealba et le "Plus jamais" (Nunca mas) ou "Jugement et condamnation".
"Ils ont frappé dans un de ces types qui sont le meilleur que nous avons, les argentins", affirmait l'un des enseignants, en essayant d'expliquer le sentiment qu'avait réveillé le crime de Fuentealba. "C'était un type comme nous voudrions être tous, un maître simple, qui se préoccupait de ses élèves, à tous cela nous fait mal comme si nous l'aurions connu, comme s'il aurait été notre ami." Cette colonne, qui a pris la tête de la marche, transmettait la douleur, au-delà du politique ou du syndical, qui a mobilisé la protestation auxquelle s'ests joint une grande quantité d'enseignants. Mais il y avait aussi des insultes contre Sobisch et aussi de et une anxiété pour savoir ce qui se passait à Neuquen et dans le reste du pays. Y compris a circulé un moment la versions que Sobisch avait démissioné ou on commentait que la marche de Salta avait été réprimée par des gaz.
A l'Obélisque étaient aussi présents les partis d'extrême gauche, des organisations de chômeurs, ou d'autres groupes comme Quebracho. La majorité de ces regroupements qui ont des listes syndicales d'opposition dans le syndiat enseignant n'ont pas coïncidé avec le document consensualisé et ont mis en cause le fait que l'unique orateur ait été Yasky et ils estimaient que le président Nestor Kirchner avait une part de responsabilité pour le meurtre de Fuentealba, raison pour laquelle ils ont décidé de marcher à la Place de Mai.
Le rassemblement avait commencé à 11h30 et après la marche, le discours de Yasky et la lecture du document, il a prit fin un peu plus d'une heure plus tard par l'Hymne National. Beaucoup l'ont chanté en faisant le V avec la main levée, d'autres l'ont fait avec le poing en hauteur. Et beaucoup de professeur(e)s se sont pris par la main et les ont levées entrelacées. Et à la fin a résonné le nom de Fuentealba et le cri de "Présent, maintenant et pour toujours"! (Presente, ahora y siempre!).
A NEUQUEN
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Une multitude calculée à 30 mille personnes a marché hier dans les rues de Neuquen pour répudier le meurtre de Carlos Fuentealba. Ont parlé les dirigeants du syndicat de Neuquen, Aten, et Sandra Rodriguez, la veuve de Fuentealba, qui ont accusé Sobisch et ont exigé sa démission.
D'abord ce fut 30 mille personnes frappant des mains dans une minute d'applaudissement fermée par un hommage à Carlos Fuentealba, l'enseignant "fusillé" par la police neuquine. Après ce fut quatre minutes  de silence absolu, dans une ville paralysée, pour écouter les mots de Sandra Rodriguez, l'épouse du maître assassiné, qui a exigé la démission du gouverneur parce qu' "avoir donné l'ordre a été comme presser sur la gachette". Les deux moments ont ébranlé les gens, ont secoué le château de pierre du siège du Gouvernement et ont fait taire Jorge Sobisch. Les enseignants de l'Association des Travailleurs de l'Education de Neuquen (Aten) ont résolu jusqu'à une nouvelle assemblée -qui aura lieu aujourd'hui- maintenir les "écoles fermées", les coupures des deux ponts qui unissent Neuquen et la province de Rio Negro et camper en face du siège du gouvernement dans l'attente des démissions des responsables politiques du  crime et de la réponse à leurs revendications salariales.
A SALTA
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Les gaz lacrymogènes ont recommencé à dominer le centre de la capitale salteña. Tout comme mardi dernier, leurs cibles ont été les enseignants. Près de huit mille manifestants regroupés autour des  Enseignants Autoconvoqués ont marché vers la Législature provinciale pour répudier la répression, les fortes réductions de salaires qui ont affecté autant les grévistes que de nombreux enseignants qui n'ont pas réalisé de mesures de force, et les réponses du gouvernement provincial à la revendication d'augmentation du salaire de base. Quand la porte du Palais Législatif s'est entre-ouverte, les gaz ont commencé à pleuvoir. Le gros des manifestants est revenue sur la place principale de la ville, un groupe a assiégé et a campé en face du  Gouvernement de Salta et un autre s'est dirigé vers le terminal d'omnibus. Le ministre du Gouvernement, Victor Brizuela a accusé "un groupe d'activistes venus depuis Buenos Aires".
Avec Pagina/12
 
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