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Venezuela: Chavez lance la campagne pour le Oui à la réforme constitutionnelle Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-11-2007
Le président vénézuélien a pris la tête d'un rassemblement  populaire convaincu de la victoire du Oui dans le référendum du 2 décembre. Il a demandé que les manifestations d'étudiants ne soient pas autorisées si elles sont violentes.
 
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La campagne en faveur du Oui à la réforme constitutionnelle en Venezuela a commencé. Le président Hugo Chávez a été acclamé par une multitude qui soutient le plébiscite du 2 décembre sur la modification bolivarianne de la Carta Magna. A la tombée de la nuit à Caracas, la couleur prépondérante était le rouge, des vêtements des sympathisants de Chávez. La marche au rythme du reaggeton a été réalisée après la sanction de la réforme de la part de l'Assemblée Nationale vendredi dernier, précédée par une série de manifestations d'opposition  des étudiants. Précisément, dans son discours le mandataire a attaqué les étudiants ceux qu'il a nommés des "fils à papa" et des "ricachones" et a demandé que l'on ne les autorise pas à manifester s'ils le font d'une manière violente.

Chávez a lancé dans la capitale vénézuélienne la campagne pro réforme pour le référendum de décembre. Il s'est dirigé vers le rassemblement dans une camionnette accompagné par le vice-président, Jorge Rodríguez, quelques gouverneurs et des députés, avant de monter à l'estrade mobile depuis laquelle plus tard il a parlé à la multitude. La première chose qu'il a dite a été que le  triomphe du Oui sera "accablant". Le président a promis à ses adeptes que "le 2 décembre, à la tombée de la nuit, nous présenterons au monde une autre grande victoire, la victoire du 2 décembre, la victoire du Oui" à la réforme constitutionnelle qui conduira au socialisme vénézuélien. Il a aussi parlé des manifestations de l'opposition encadrées par les étudiants.

"Ils cherchent des morts. Ils veulent aller jusqu'à Miraflores (siège de la présidence) pour le brûler. Nous ne devons pas le permettre", a-t-il souligné.
 
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Des milliers et des milliers d'hommes, de femmes et d' enfants originaires de tous les coins du Venezuela, portant des casquettes et des chemisettes avec l'inscription "Oui, avec Chávez" ou "PSUV", les sigles du Parti Socialiste Uni du Venezuela, en processus de formation à la demande  du président, ont commencé à marcher à midi vers la centrique Avenue Bolivar, depuis l'est de Caracas. Le vice-président a pris la tête de la marche, à laquelle quelques ministres ont participé, parmi lesquels ceux  de l'Énergie, Rafael Ramirez, et des Relations Extérieures, Nicolas Maduro, aussi en uniforme rouge.

Les fonctionnaires publics marchaient derrière des pancartes qui identifiaient leurs ministères ou entreprises d'État.

Maria Teresa, une enseignante à la retraite, a dit que la disposition qui fera le plus de bien au Venezuela est la réélection indéfinie du président, "que l'on puisse réélire notre président ce qu'il faut, toute la vie". "Nous sommes avec Chávez depuis 1992" - une date de sa téméraire et frustrée tentative putschiste - a ajouté son amie Maria Isabel Cabrera, une modiste uruguayenne résidante au Venezuela depuis 27 ans qui portait un grand drapeau de son pays. Maria Teresa a aussi détaché la réduction de la journée de travail à 6 heures, ce qui "fera du bien surtout aux femmes, qui auront plus de temps libre pour s'occuper de leurs maisons et de leurs enfants". Pedro Luis Martínez, un chômeur de 50 ans, a estimé pour sa part que la disposition qui fera le plus de  bien plus au pays est "la sécurité sociale pour les travailleurs informels", une mesure qui selon son opinion "approfondit la démocratie".

Tablados avec musique en direct, salsa, reaggeton et  tambour - la musique des communautés noires côtières -  ont animé les rassemblements depuis les précoces  heures d'hier, tandis que des camions répartissaient de l'eau et des vendeurs ambulants de la nourriture et des drapeaux.

Chavez a pris l'initiative de réformer la Constitution bolivarienne de 1999 le 15 août dernier, dans le but de renforcer les pouvoirs présidentiels, d'approuver la réélection illimitée et d'instaurer le socialisme du XXIe siècle au Venezuela. Le président a proposé de modifier 33 articles, mais dans le processus de discussion parlementaire des modifications ont été incorporées à 36 sur les 350 que compte la Constitution bolivarienne, élaborée par une Assemblée Constituante.

L'Assemblée Nationale, composée intégralement de chavistes grâce au boycott de l'opposition des législatives de 2005, a sanctionné la réforme vendredi dernier par une écrasante majorité (il y a eu seulement 6 abstentions) et immédiatement le Conseil National Électoral (CNE) a convoqué le référendum de décembre. Les enquêtes coïncident que la tendance est favorable à l'approbation de la réforme, dû en partie à la division de l'opposition.

Pagina/12, 05 novembre 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-94120-2007-11-05.html
 
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