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Argentine: revendications au gouverneur à 1 an et 5 mois de la disparition de Lopez Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
21-02-2008

Les autos policières ne portent plus la photo de Jorge Julio López et son image n'apparaît pas non plus dans les sites Web des différents organismes de la province de Buenos Aires. "Cela fait déjà un an et cinq mois que notre compagnon López a été enlevé et est disparu, une investigation s'est réalisé depuis lors et à ce jour il n'y a ni inculpations ni de lignes fermes", ont affirmé les organismes de Justicia Ya! dans leurs doléances remises hier au gouverneur de la province, Daniel Scioli.

Ils ont accusé la gestion antérieure de n'avoir rien fait pour éviter que la Police de la province de Buenos Aires "oriente, déforme et manipule le cours de l'investigation". Pour cette raison, ils lui ont demandé une "immédiate exonération" de ces policiers "responsables de grave irrégularité commise dans l'enquête". Scioli a demandé à ses fonctionnaires de prendre note de la demande et a promis de l'analyser.

"Votre lutte est notre lutte, nous sommes pour la mémoire, la vérité et la justice", a été la phrase qu'a assénée le gouverneur qui s'est engagé à donner une réponse dans de brefs délais. Adriana Calvo, de l'Association d'Ex-Détenus - disparus, a illustré l'histoire du collectif Justicia Ya!, et ensuite Guadalupe Godoy, l'avocate qui a représenté López dans le procès contre Etchecolatz, a illustré d'exemple les demandes. La Centrale des Travailleurs Argentins (CTA) de La Plata a exposé sa préoccupation pour l'absence de la photo de Lopez dans les sites web des adminitrations et des véhicules de police.

"Votre prédécesseur Felipe Solá et le ministre de la Sécurité de l'époque, León Arslanian, ont publiquement reconnu que nous étions face à une séquestration de claires connotations politiques où l'intervention de membres de la Police de la province de Buenos Aires était plus que probable", est-il affirmé dans les revendications. Et ils ont accusé cette force d'avoir " intentionnellement mis des obstacles dans l'investigation". Pour cela ils ont exigé que soient séparés de leurs postes, les surintendants Roberto Silva, Hugo Matzki et Oscar Farinelli.

Les autres exigences ont été l'exonération des policiers qui ont opéré dans des centres clandestins de détention pendant les années 1976-1983 (dictature militaire), la remise de ces noms à la Justice, l'interdiction d'exercer de toutes les agences de sécurité privées qui ont des répresseurs dans leurs rangs et l'interdiction pour des membres de la police séparés de leur force de former des agences privées de sécurité. "Notre position va dans une autre direction, nous sommes en train de les contrôler", a dit Scioli en démentant qu'il ait prévu de légitimer la coordination policière des agences.

Avant de terminer la rencontre, l'avocate Myriam Bregman (Ceprodh) a remis la documentation sur les antécédents qui lient les propriétaires de l'entreprise Mafissa avec la dictature, qui a été reçue, bien que le sujet fût en dehors de l'agenda.

Adriana Meyer, Pagina/12, 20 février 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-99257-2008-02-20.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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