Estela de Carlotto, présidente de l'organisation des grand-mères des disparus durant la dernière dictature militaire en Argentine (1976-1983), a mis en doute le fait que la mort du répresseur Paul Alberto Navone soit due à un suicide.

Le militaire accusé de vol de bébés a été trouvé mort avec une décharge dans la tête et une arme à côté du corps, dans l'hotel Parque que la Force Aérienne Argentine possède à Ascochinga, au nord de la ville de Cordoba.

L'ex-lieutenant-colonel de l'Armée Paul Alberto Navone devait déclarer aujourd'hui au Tribunal Fédéral du Parana, bien qu'il se soit absenté pour des "problèmes de santé" comme il l'a manifesté.

Il devait donner des explications sur le destin des  jumeaux de la disparue Raquel Negro, nés en captivité quand leur mère était détenue par les forces militaires, en 1978.

Estela de Carlotto a dit que les Grand-mères "sont très préoccupées par le fait que ces personnes disparaissent de ce monde sans pouvoir parler, sans pouvoir raconter une histoire qui a déjà 31 ans et qui est douloureuse non seulement pour nous, mais pour les propres victimes qui sont les jeunes que nous trouvons et qui ont vécu dans ce mensonge durant tant de temps".

Elle a ajouté que "suggestivement, meurent beaucoup de militaires, qui doivent comparaître, qui doivent déclarer, en raison de diverses maladies prouvées ou non, je crois qu'il faudrait profondément faire des recherches".

De plus, la titulaire des Grand-mères de la Place de Mai, lie cette mort à celle du préfet Hector Febres, répresseur qui est aussi apparu sans vie avant de déclarer et a soutenu qu'il "était plus que prouvé" qu'il ait été assassiné.

Agence Pulsar, 26 février 2008.
http://agenciapulsar.org/nota.php?id=12212

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr