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Argentine: derrière les protestations des agriculteurs Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
27-03-2008
Le Ministère de l'Économie a élaboré un document pour réfuter les arguments des producteurs. Il assure que ceux du soja gagnent chaque jour davantage. Lousteau a avertit que le prix de la viande serait de 20 pesos le kilo et celui du lait de 3,5 pesos si il n'y avait pas de rétentions. Il a démenti sa démission.
En plus de montrer comment les chiffres sont encore favorables aux producteurs malgré l'accroissement des retentions, Lousteau a signalé les conséquences qu' aurait pour les consommateurs leur élimination. « L'huile coûterait 12 pesos, le kilo de viande vaudrait 20 pesos, le lait environ 3.5 et le kilo de pain 1.5 pesos de plus », a-t-il estimé. Le message a été adressé aux secteurs urbains qui ont adhéré à la protestation des "paysans". Le gouvernement considère qu'une partie de ces gens n'arrive pas à comprendre que les retentions cherchent à protéger le pouvoir d'achat. Cristina Fernández de Kirchner a signalé dans son discours  d'avant-hier que c'est une mesure de redistribution puisqu'elle permet de capter une partie du revenu extraordinaire d'un secteur économique favorisé par la politique de dollar élevé et de le reversé à la société à travers des oeuvres publiques et de couverture sociale (ce qui devrait être fait or ce n'est pas le cas, ces rétentions sont principalement dirigées à alimenter les caisses de la réserve fédérales qui sont de 50 milliards de dollars pour payer la dette externe et maintenir le niveau du peso, sans parler des détournements. NdT).

Les retentions délient le prix international des céréales de celui qui est appliqué au marché interne. Elles baissent, par exemple, celui du maïs qu'utilisent les éleveurs pour nourrir leurs animaux, a indiqué Lousteau. Le ministre a soutenu qu'en fixant un niveau de retentions plus important pour le soja, on encourage de manière indirecte d'autres productions, comme celle du maïs et du blé, et on promeut l'incorporation de valeur ajoutée. « On produit des stimulants pour exporter des protéines au lieu de grains, ce qui signifie emploi et recettes pour l'économie argentine », affirme-t- on dans au ministère des Finances.

« Nous devons prendre conscience qu'il y a un contexte mondial où le prix des aliments est le plus haut depuis 1845 ; je répète, le plus haut depuis 1845 », a affirmé le ministre. « Et la question est comment distribue-t-on ce revenu. Il y a des gens qui ne veulent pas qu'il y ait une redistribution du revenu, et il est évident pourquoi ils ont voté contre le gouvernement », a-t-il interprété. Lousteau a transmis la position officielle en ce qui concerne les "cacerolazos". Il a soutenu qu'ils sont promus par des figures comme Elisa Carrió, de la Coalition Civique en général et du PRO (la droite). « Qu'est ce qu'a à voir le petit producteur avec les gens de Santa Fe et Callao (quartier de classe moyenne de Buenos Aires d'où est partie une partie des manifestants, NdT). Je ne crois pas que le petit producteur soit représenté par eux », a-t-il jugé.

Pagina12, 27 mars 2008.
http://www.pagina12.com.ar/diario/economia/2-101370-2008-03-27.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
 
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