Menu Content/Inhalt
Accueil arrow PARAGUAY arrow Paraguay: victoire présidentielle de Fernando Lugo
Paraguay: victoire présidentielle de Fernando Lugo Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
25-04-2008

Le peuple paraguayen a vaincu la peur et a choisi Fernando Lugo comme président de la République. L'évêque Fernando Lugo avait quitté la soutane, et en moins de 2 ans a gagné la sympathie de la majorité de l'électorat. Fernando Lugo est un Théologien de la Libération, qui a uni les forces de gauche, et même les  libéraux de droite, pour former une coalition, qui a gagné dimanche dernier par une ample différence dans les urnes.

Fernando Lugo a vécu dans sa chair la tragique histoire récente de son pays. Son père a été mis en prison  plus de 20 fois. Trois de ses frères ont été torturés et expulsés du Paraguay. En 1983, lui aussi a été  expulsé, à cause des sermons considérés subversifs. Il est revenu en 1987. Ordonné évêque de San Pedro en 1994, il a renoncé au ministère épiscopal et a accepté de se porter candidat devant l'appel public souscrit par plus de 100 mille électeurs.
 
"Au XIXe siècle, le Paraguay c'était le pays le plus indépendant, le plus juste et le plus évolué d'Amérique du Sud. Incités par la couronne britannique, le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay lui ont livré une guerre de 1864 à 1870. Sur les 160 mille soldats et officiers brésiliens, 50 mille n'en sont pas revenus. Et au moins 300 mille paraguayens, entre civils et militaires, sont morts dans la guerre", souligne le brésilien Frei Betto. 

Le futur gouvernant devra être investi le 15 août prochain alors que les membres du Congrès prêteront serment le 1 juillet. Lors des élections ont aussi été élus pour la première fois les gouvernements départementaux et les législateurs pour le Parlasur. En relation à la politique internationale, Lugo a déclaré qu'ils allaient "dessiner une politique extérieure différenciée", par laquelle ils viseront le "renforcement de la région dans le Mercosur" que son pays a créé en 1991 auprès de l'Argentine, du Brésil et de l'Uruguay. Il a ajouté que dans ses plans figure aussi "le rêve de l'intégration latinoaméricaine" et il a souligné que son pays a la liberté d'"avoir des relations avec tous les pays ouverts au monde et sans pression d'aucune nature" (en référence au Venezuela par exemple, NdT). 

Cristiano Morsolin, Bolpress, 24 avril 2008.

http://bolpress.com/art.php?Cod=2008042401

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
< Précédent   Suivant >

Soutien !

Si vous voulez collaborer au site en proposant des traductions ou soutenir financèrement ce projet 100 % indépendant, merci de nous contacter !