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Argentine: reprise du conflit agriculteurs - gouvernement Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
09-05-2008
Les producteurs agricoles de l'Argentine ont décidé ce mercredi de renouer la grève commerciale suspendue il y a cinq semaines après avoir considéré que dans cette période de "trêve" aucunes progressions ne se sont  produites lors de la négociation avec le Gouvernement.
 

 
Eduardo Buzzi, président de Fédération Agraire, a déclaré, selon le journal argentin La Nacion que "après 57 jours [en comptant la grève et la trêve] on n'a pas réussi à avancer. Nous, nous avons démontré notre vocation de concerter, d'avancer mais le gouvernement a décider d'aller à la confrontation. La seule décision est La décision unique est de confronter. Nous, nous avons eu une énorme patience".

De nouvelles mobilisations

Les dirigeants de la Fédération Agraire Argentine (FAA), la Confédération Intercoopérative Agricole (Coninagro), les Confédérations Rurales Argentines (CRA) et la Société Rurale Argentine (SRA) se sont mis d'accord de ne pas commercialiser de grains destinés à l'exportation à partir de ce mercredi jusqu'à jeudi 15 mai.

Le titulaire de la CRA, Mario Llambías, a déclaré en conférence de presse que dans cette nouvelle protestation, de huit jours, des mobilisations de producteurs agricoles se réaliseront "au bord des routes" et des assemblées dans différents points du pays. Les dirigeants ont assuré que "l'approvisionnement normal à la population est prioritaire" et que sera garantie la libre circulation de transports d'aliments destinés à la consommation domestique.

Le conflit entre le Gouvernement argentin et les agriculteurs s'est déclenché le 11 mars, quand le ministre de l'époque de l'Économie, Martin Lousteau, a annoncé la hausse des impôt à l'exportation de soja (transgénique et en passe de devenir  monoculture, NdT), la principale culture de l'Argentine dont le prix n'a pas cessé de monter au milieu de la crise mondiale d'aliments. À partir d'alors, les quatre organismes ruraux, malgré le fait qu'ils représentent des intérêts divers, se sont joints dans une grève dans laquelle non seulement les routes ont été coupées, mais la récolte et la commercialisation de grains et viandes ont  été interrompues. Le conflit rural a provoqué une forte tension politique et la présidente de l'Argentine a demandé aux agriculteurs d'arrêter de couper l'approvisionnement du marché comme condition pour dialoguer. Le 2 avril, les protestations ont été interrompues. Au milieu des négociations infructueuses, Lousteau a renoncé comme ministre il y a deux semaines.

Notes du traducteur: ce que El Pais ne dit pas c'est que les agriculteurs-éleveurs sont les premiers à bénéficier de la reprise économique argentine et des prix élevés des matières premières sur le marché international (avec comme une des conséquences  la crise alimentaire). Ce que El Pais ne dit pas non plus c'est que l' "augmentation des impôts", en fait des taxes à l'exportation, est  mobile c'est à dire qu'elles sont plus fortes lorsque les cours augmentent (ce n'est donc pas réduire les profits des agriculteurs-éleveurs mais leur "sur-profits"). Et surtout ce que El Pais ne dit pas c'est qu'il y a en Argentine une inflation galopante à cause des exportations qui diminuent l'offre interne, et donc augmentent les prix suivant ce vieux principe  capitaliste de l'offre et de la demande.

 

El Pais (Espagne), 07 mai 2008.

Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

 

 
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