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Equateur: les indigènes de la Conaie menacent Correa Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
19-05-2008

Les indigènes menacent de paralyser l'Équateur, mais ils écartent de se lever pour l'instant contre le gouvernement de Raphaël Correa. Ainsi l'a signalé Marlon Santi, président de la Confédération des Nationalités Indigènes d'Équateur (Conaie), qui dans la dernière décennie a renversé deux présidents.

"Je suis sûr que nous pouvons paralyser le pays. Nous y voyons des avantages et des désavantages", a dit le dirigeant. Au moment où l'Assemblée Constituante débat l'exploitation minière et où les indigènes critiquent Correa pour son refus que les communuatés décident de comment manier les ressources, le mandataire s'est montré inamovible. "D'abord je rentre chez moi avant d'accepter cela", a-t-il répondu.

À mesure qu'avance le processus constituant en Équateur, les différences entre Correa et les indigènes. s'approfondissent. Un clair signal de cela, la Conaie s'est déclarée dans les derniers jours oppositeur au gouvernement et a menacé de se mobiliser pour obtenir une réforme qui permette aux communautés , au moyen d'une consultation, de décider sur l'exploitation de pétrole et de minerais dans leurs territoires.

"La Conaie peut se lever tout de suite pour défendre la souveraineté alimentaire, mais aussi nous avons besoin que d'autres secteurs le fassent. Levons-nous tous", a exhorté Santi. Consulté au sujet du fait que des dirigeants parlent de "renverser" le gouvernement, Santi a signalé que ce n'est pas le moment de penser à cela. "Pour le moment, nous n'allons pas tomber dans le jeu de renverser des gouvernements. Après la rupture du dialogue nous avons dit que nous allons être présents dans la (Assemblée) Constituante, parce que celle-ci ne doit pas obéir aux ordres du président (Correa)", a-t-il ajouté. Tandis que le mouvement de Correa, Acuerdo País, accapare 80 des 130 sièges de l'Assemblée, qui rédige une nouvelle Carta Magna, la Conaie questionne de plus en plus le gouvernement. "Il obéit au grand monopole incrusté dans le pouvoir, les transnationales, les grandes compagnies minières, pétrolières et de privatisation de l'eau qui sont là. C'est un mensonge qu'il existe le socialisme, il est un néolibéral", a signalé Santi. Depuis le Palais du Gouvernement, la réponse a été sonore." Quelle est triste cette myopie politique", a dit le mandataire dans son programme hebdomadaire de radio. "Pour les soffrances vécues il veut imposer un programme aux grandes majorités", a-t-il signalé. "Nous savons que nous courons des risques dans ces affrontements, mais nous n'allons pas céder", a-t-il affirmé.

Pagina12, 19 mai 2008.

Traduit par
http://amerikenlutte.free.fr

 
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