Autour de 23 paysans sans terre ont été arrêtés et écroués dans la prison régionale de Villarrica depuis vendredi dernier (30 mai). Ils sont accusés d' "abattage de bétail et d'invasion à la propriété privée" des terres connues comme "Real Ka'aguy", près de Fulgencio Yegros, Ka'azapa, dans les humedales du Kambay. Le propriétaire des terres est Tito Osvaldo Real, qui réside dans la capitale Asunción, et possède environ treize mille hectares. 1 400 ha sont louées à Teresio López. 

Les paysans font partis de l'Association Paysanne  Ka'asapeña des localités de Colonia Cosme, Vizcaíno San Juan, San Luis et autres populations proches du lieu. L'expédient fiscal est intitulé "abattage de bétail et invasion de propriété privée". 
 
Le dirigeant paysan Esteban Pereira, a informé depuis la Prison de Villarrica que "nous sommes allés observer les terres de Tito Real qui a une énorme quantité de réserve qu'il a déclarée comme zone écologique. Le premier propriétaire avait fait cela pour que les bois ne se terminent pas dans la zone". 

Quand l'occupation a été connue par plus de cent paysans sans terres, ils ont rapidement mis en action  le ministère public en ordonnant l'expulsion des paysans qui ont d'abord été emmenés au Commissariat de Ka'asapa et ensuite  à la prison de Villarrica où ils se trouvent depuis. 

En plus du drame des paysans sans terre, qui est plus que connu, et les actions qu'ils promeuvent à la suite du manque de cet élément principal, ce qui attire l'attention dans ce cas, c'est le fait que le procureur ait ouvert le dossier comme "abattage de bétail et invasion". "A aucun moment nous avons tué des animaux comme ils veulent le faire croire. Ceci est un acte que nous n'avons pas commis."

Nous nous demandons à quoi est due la qualification de "abattage". C'est simple. L'abattage est plus loing à vérifier et pendant ce temps les inculpés doivent rester en prison. Ils les accuse "d'abattage pour les garder  plus de temps en prison", a dit Pereira. "Nous ne touchons pas les animaux et les arbres. Nous nous sommes rendus sur les lieux dans le but de l'occuper pour établir une colonie et pour développer des projets de développement", a-t-il déclaré. 

Jusqu'à maintenant ces 23 paysans se trouvent dans la prison de Villarrica, tandis que l'autre groupe s'est installé en face du Tribunal de Ka'azapa pour exercer une pression sur les autorités judiciaires. 

Source : Mouvement Populaire Tekojoja / Adital (Brésil) / RECOSUR 

Agence de Communication Rodolfo Walsh (Argentine), 02 juin 2008.

http://argentina.indymedia.org/news/2008/06/606698.php

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr