Routes bloquées pour protester contre le lockout.

La Confédération Argentine de Transport Routier (CATAC), une des principales organisations du secteur, a ratifié aujourd'hui que ses affiliés poursuivront les barrages jusqu'à ce que l'on n'arrive à une solution dans le conflit entre le Gouvernement et les organisations agricoles.

L'intention officielle de mettre fin au conflit agraire de manière unilatérale se trouve frustrée par un scénario de plus en plus compliqué qui a même engendré hier des centaines de coupures dans les principales routes  du pays. Les organisations agricoles ont formellement levé la mesure de force dimanche soir, mais les producteurs suivent de bloquer les ventes de grains et certains maintiennent les barrages. En réponse, les transporteurs routiers bloquent aussi des routes, argumentant que leur source de travail est en danger. Personne ne se responsabilise pour ce qui est en train de se passer et le climat est de plus en plus tendu.

En conséquence, les risques de désapprovisionnement tendront à s'aggraver dans différentes rubriques, cmbustible, lait, farine, viandes, huiles et d'autres produits de consommation massive.

De son côté, l'Union Industrielle Argentine (UIA) a alerté cette nuit sur "les conséquences des interruptions de la libre circulation dans tout le pays" en matière d'"activité productive, d'approvisionnement et d'emploi".

Les coupures de routes des camionneurs de la Fédération de Transporteurs Ruraux Argentins et des producteurs autoconvoqués se sont approfondi dans différentes routes nationales et provinciales de la zone  sud et nord de Santa Fe, avec une centaine de barrages.

En raison du manque de combustible, 80 pour cent des stations-service de Rosario suspendraient leur activité aujourd'hui et les autres ont déjà commencé la rationalisation du gas-oil et de l'essence, de plus les barrages empêchent la circulation des camions citernes et ceux-ci ne peuvent pas non plus sortir des dépôts  d'YPF, d'Esso et de Petrobras, situés dans plusieurs villes

À Cordoba, le manque de combustibles s'aggrave en raison des multiples barrages des transporteurs, ajoutés au blocage dépôt de Repsol-YPF de Monte Cristo, l'unique compagnie qui approvisionnait la ville de Cordoba (deuxième ville du pays) jusqu'alors.

Le titulaire de la Fédération des Entrepreneurs du Transport Automoteur (Fetap), Hector Pfening, a affirmé que pourrait se couper le service nocturne "à partir de 22 heures de ce vendredi" s'ils continuent de recevoir seulement un camion de gas-oil par entreprise.

A Corrientes, des transporteurs autoconvoqués ont placés au travers des routes 119 et 123 cinquante camions pour réclamer une "solution de fond" au conflit agraire.

Pagina12, 13 juin 2008.

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr