Le Chili a recommencé à vivre un jour de protestations. Tandis que le Parlement débattait le projet de loi Général d'Education, des milliers de professeurs et d'étudiants chiliens ont défilé dans les rues de Valparaiso et de Santiago pour protester contre la polémique initiative du gouvernement.

"Je crois que nous dépassons largement les 10.000 personnes. C'est une expression extraordinaire de masses pour enseigner au Parlement à légiférer conformément à la citoyenneté", a exclamé Jaime Gajardo, président du Collège des Professeurs. A la fin de la journée, 292 personnes avaient été arrêtées.

La tension s'est vécue très tôt. Les professeurs, en grève illimitée depuis lundi, n'ont pas vu avec plaisir que les carabiniers les "escortent" durant les 120 kilomètres qui séparent Santiago de Valparaiso, siège du Congrès. Après s'être rassemblés sur la Place Sotomayor, ils ont marché jusqu'au siège du Législatif et l'ont entouré. Ses dirigeants, invités comme témoins de la séance, se sont retirés de l'enceinte "indignés", comme l'a publié le site Terra. "Nous avons décidé de nous retirer parce que l'une des demandes que nous avions faites est le retrait (du projet) et cela n'a pas été fait. De plus une modification a été accordée avec la droite qui ne dit rien", a dit Gajardo et il a assuré qu'aujourd'hui il y aura des nouvelles protestations.

Pendant ce temps, dans la capitale, la police a dissous avec des gaz lacrymogènes une marche de 3 000 étudiants qui n'était pas autorisée par la Municipalité. Rodrigo Soto, porte-parole de l'Assemblée de Coordination des Etudiants et Lycéens, a déclaré que "lamentablement encore une fois le gouvernement du Chili nous défend un droit constitutionnel qui est celui de nous manifester de manière libre".

Pagina/12, 19 juin 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-106275-2008-06-19.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr