Les entrepreneurs agricoles ont libéré hier soir les routes. Si cette fois, ils  accomplissent leurs annonces, l'approvisionnement serait régularisé dans la  semaine prochaine. Mais les augmentations de prix mettront plus de temps pour disparaître (si elles le font). Maintenant ils mettent la pression sur les députés qui doivent se prononcer sur la mesure prise par le gouvernement d'augmentation des rétentions (taxes sur les exportations du soja), mesure qui a déclenché la plus longue grève agricole de l'histoire argentin.

"Nous partons de la route." Bien que certains resteront au bord du chemin, les agriculteurs ont annoncé hier qu'ils lèvent les barrages de routes. Hier soir, les quatre organisations agricoles ont mis fin pour la troisième fois à leur lock-out et elles ont annoncé qu'elles allaient "rendre visite et se réunir" avec les députés de chaque province pour diriger le débat dans le Congrès. De leur côté, les Chambres des entrepreneurs du transport mettent aussi fin aux mesures de force, parce que les entités rurales leur ont assuré qu'elles allaient reprendre la commercialisation des grains. Les corporations agricoles, qui recommenceront à se réunir lundi, ont soutenu qu'elles ne réaliseront aucun type de recommandation formelle aux producteurs. Pour le froid et la pluie, beaucoup de barrages ont été préalablement levés et dans quelques points du pays les transporteurs chargent déjà des grains. Bien que  finalement ils se sont alignés avec les quatre organismes, dans les provinces du Parana et à Gualeguaychú, bastion de De Angeli (de grande notoriété médiatique et arrêté quelques heures la semaine dernière, NdT), tous n'étaient pas d'accord avec la décision de lever les barrages. Les chaines de supermarchés soutiennent que l'approvisionnement sera régularisé au milieu de la semaine entrante. La distorsion dans les prix tardera plus de temps à se corriger. (...)

Pagina12, 21 juin 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-106418-2008-06-21.html

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