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Argentine: la rente du soja ou la constante augmentation de son prix de vente Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
16-07-2008

Les statistiques de la Bourse de Céréales montrent que les producteurs de soja reçoivent actuellement plus d'argent que celui qu'ils projetaient quand ils ont semé en octobre dernier, bien qu'aient augmentées les rétentions (taxes). Le soja a atteint son plus haut prix de vente depuis 2002.

Après plus de 120 jours de conflit entre les organismes agricoles et le Gouvernement, les représentants des "agriculteurs" n'ont pas encore exposé de power point (diapositives, dans leur version préhistorique) avec les chiffres de leur rentabilité et pertes supposées que leur occasionnerait la hausse des droits d'exportation. Le sénateur Carlos Reutemann a admis la semaine passée dans un reportage de la télévision que les producteurs de soja reçoivent actuellement - avec le grain récemment récolté - une quantité d'argent supérieure à celle qu'ils prévoyaient quand ils ont semé, en octobre passé. Mais il a indiqué que l'augmentation des rétentions les a empêché de gagner beaucoup plus. Cette affirmation est contradictoire avec des données qui surgissent non pas du Gouvernement, mais de la Bourse de Céréales. Ceux-ci indiquent que, effectivement, l'actuel prix que le producteur reçoit est meilleur que celui d'octobre, malgré les augmentations de rétentions (taxes). Et même les valeurs de ces jours sont les meilleures depuis 2002. (...)

Selon la revue Marges Agricoles qui est une source de consultation des producteurs ruraux, sans aucune participation du Gouvernement, l'actuelle rentabilité est aussi plus grande que celle estimée en octobre passé, malgré l'augmentation des rétentions. L'explication se trouve dans la hausse impressionnante du prix international du soja. En octobre de l'année passée, il a cotisé à 356 dollars la tonne (les producteurs ont semé en tenant en compte cette valeur. Déjà en novembre, il a grimpé à 404 dollars. En décembre, il était à 438, pour passer en janvier à 472 dollars, en février à 515 dollars et en mars, quand les rétentions mobiles ont été décrétées, à 514 dollars. En juin, il a atteint en moyenne les 531 dollars et vendredi dernier, il a fermé à 570 dollars. Cette dernière valeur est 60,1 pour cent plus grande que les 356 dollars d'octobre 2007.

Entre temps, le Gouvernement a monté les droits d'exportation de 27,5 à 35 pour cent en novembre et a établi le système de mobilité le 11 mars. Mais, comme l'a bien dit Reutemann, ces hausses n'ont pas réduit les gains que les producteurs attendaient au moment de semer, mais au contraire ils sont encore supérieurs aujourd'hui. (...)

Si on observe les prix internationaux, on apprécie le même phénomène. En juin dernier, le soja cotisait en moyenne les 531 dollars la tonne, alors que dans le même mois de 2007, il était à 281 dollars (vous avez bien lu, il n'y a pas d'erreur), en 2006, il était à 227 dollars, en 2005 à 243 dollars, en 2004 à 245 dollars, en 2003 à 225 dollars et en 2002 à 190 dollars. Les organismes agricoles préfèrent ignorer ces données et encore plus révéler combien ils gagnent.

Pagina/12, 14 juillet 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-107801-2008-07-14.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 

 
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