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Argentine: le Sénat rejete le projet du gouvernement sur les rétentions Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
17-07-2008

Sévère échec du gouvernement au Sénat. Après que 36 sénateurs aient voté en faveur du projet de loi du gouvernement sur les rétentions mobiles (taxes) sur les exportations de grains et que 36 l'aient fait en sens inverse, le vice-président Julio Cobos s'est incliné pour le refus. "L'histoire me jugera", a-t-il dit à l'heure d'émettre sa décision. Il a expliqué qu'il repoussait le projet pour aider à la paix sociale.

Dans une définition dramatique, à 4 heures et demie du matin, et après avoir essayé de demander une intermède qui n'a pas été accepté, le vice-président Julio Cobos a dû départager l'élection au Sénat et a voté contre le projet officiel de rétentions mobiles. 
 
Le premier vote a débouché sur un ballottage : 36 à 36. Julio Cobos a lu le règlement et a à nouveau ordonné de voter avant de trancher avec son vote. Le vice-président a argué qu'il ne faut pas lire le résultat du vote en termes de triomphes et d'échecs, mais il a affirmé qu'il n'y avait pas de consensus nécessaire sur les rétentions mobiles. (...)
 
Après avoir repassé quelques épisodes de la vie politique argentine, il a affirmé que ce jour était "le plus difficile de ma vie". Cobos a finalement incliné la balance en faveur de l'opposition et a infligé le premier grand échec du gouvernement kirchneriste. Le projet rejeté laisserait le décret présidentiel 125 (sur les rétentions) en vigueur sans les bénéfices pour les petits et moyens producteurs qu'a introduit la Chambre basse il y a douze jours. (...)

 
Un scénario jamais imaginé


Les mauvais présages ont commencé à minuit parce que le vice-président Cobos ne répondait plus au téléphone. Mais jusqu'à trois heures du matin, du côté de la Présidence, on avait l'espérance que Cobos n'allait pas voter contre le gouvernement duquel il est le deuxième dans la hiérarchie.

Ni dans le pire de leurs cauchemars, la présidente Cristina Fernandez de Kirchner, ses ministres et les principaux sénateurs, n'ont rêvé un dénouement du vote au Sénat comme celui de ce matin.
 
 Et la sensation qui pouvait être perçue dans les figures maximales du Gouvernement était d'incrédulité et de mécontentement. Le désarroi a commencé à cerner les ministres du Gouvernement quand un scénario inimaginable quelques heures auparavant : que le vice-président Julio Cobos, affronté à la Présidente seulement sept mois après l'entrée en fonction du Gouvernement, doive définir le vote sur les rétentions mobiles et tout ce que cela signifie pour l'avenir immédiat de la politique argentine. Même comme cela, personne n'attendait un semblable coup de massue.

Jusqu'à trois heures du matin, ils avaient l'espérance de que Cobos n'engendre pas de commotion en votant contre le Gouvernement dont il fait parti. "Une chose est d'avoir son propre jeu, et l'autre serait une trahison semblable", soutenait un ministre qui pariait sur la sagesse du mendocino (province de Mendoza). Une source proche du vice-président avait dit à Página/12 que Cobos "s'il devait voter, le fera de manière responsable", sous entendant qu'il le ferait en faveur du gouvernement. Mais cela n'est pas arrivé. (...)

Pagina/12, 17 juillet 2008.
 
 
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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