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Argentine : la grève s’approfondit à Neuquen Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20-04-2007
Les travailleurs de la province de Neuquen sont redescendus dans la rue. Plus de 10 mille personnes de syndicats affiliés à la CTA et à la CGT ont défilé dans la ville de Neuquén au côté des enseignants de la province et repris à leur compte les revendications des maîtres : "démission du gouverneur Jorge Sobisch", "procès et condamnation aux responsables matériels et politiques de l’exécution du professeur Carlos Fuentealba" et "améliorations salariales pour les travailleurs étatiques". Le gouvernement, de son côté, a fixé par décret une augmentation salariale qui porterait le salaire de base d’un maître à 1240 pesos (300 euros), environ 100 pesos de plus que son ancienne offre qui avait été refusée par l’Association des Travailleurs de l’Education de Neuquén (Aten) ; plus d’autres augmentations pour le secteur paralysé de la santé et le reste des fonctionnaires. Les enseignants analyseront la proposition aujourd’hui lors d’assemblées dans toute la province.

Malgré le fait que le gouvernement ait tenté de récupérer l’initiative politique durant le week-end, la grève de 24 heures lancée par la CTA a paralysé l’administration publique et s’est ressenti dans toute la province. Et que la mobilisation qui a réuni la CGT et les enseignants d’Aten a été l’une des plus importantes convoquées par les syndicats neuquinos. Entre 10 et 15 mille personnes, selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de la capitale. Environ 3500 selon la police provinciale, qui ne s’est pas fait voir mais qui a suivi de près les manifestants.

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Le parcours a été le même que celui de lundi de la semaine dernière quand 30 mille personnes ont défilé avec la même consigne qu’hier : "La démission de Sobisch". Les syndicats appartenant à la CTA et la CGT ont pris la tête de la manifestation en démonstration d’ "unité". Ils étaient accompagné de la communauté éducative du Cepem 69, où enseignait le professeur assassiné par la police et de son épouse, Sandra Rodriguez enseignante.

La manifestation a prit fin face au siège du gouvernement de la province où les maîtres ont monté un campement depuis une semaine. Il y a eu plus d’une dizaine d’orateurs des différents syndicats. "Nous luttons pour un salaire digne, pour la vie et nous continuons d’exiger la démission du gouverneur de la province", a affirmé Marcelo Gugliardo, le secrétaire général d’Atten. Le dirigeant a aussi reflété l’état d’esprit des enseignants face à la proposition salariale du gouvernement neuquino. "C’est du pareil au même, ce n’est pas une réponse intégrale comme celle que nous demandons", a signalé Gugliardo.

Il a ensuite ratifié la posture du syndicat de "ne pas dialoguer avec ceux qui sont les responsables du meurtre de notre camarade. Cela implique un énorme effort de l’ensemble des travailleurs, tout en étant une claire démonstration que la mobilisation populaire met en échec le gouvernement provincial".

A plus de deux semaines du meurtre de Carlos Fuentealba, pendant lesquelles il a alterné le silence et des réponses médiatiques selon lesquelles il a assuré qu’il "recommencerait à donner l’ordre" de réprimer, le gouverneur Sobisch a décidé de passer à l’offensive. Il a convenu avec le syndicat UPCN, bien que sa représentation soit minimale parmi les employés publics de Neuquen, une augmentation salariale pour les fonctionnaires publics. Ensuite il a convoqué une assemblée de militants du Mouvement Populaire Neuquino (MPN) pour apporter ne "réponse politique". Mais la convocation s’est révélée peu suivie et il a été décidé de remettre à plus tard une possible manifestation de soutien au gouverneur.

Ce week-end il a fait publier sur la page Web du gouvernement une offre salariale aux enseignants qui a tout de suite été publiée dans les différents médias régionaux avec une légende paraphée par Sobisch : "cette augmentation est octroyée pour que les élèves puissent revenir dans les écoles" et il précise que "maintenant doit parler la société".

L’offre élève le salaire initial d’un enseignant à 1240 pesos (300 euros), ce qui représente une augmentation de 287 pesos. Les enseignants analyseront aujourd’hui la proposition lors d’assemblées de base et dans l’assemblée plénière de secrétaires généraux, bien que plusieurs la considèrent "insuffisante". Autant les médecins que le personnel des hôpitaux publics commenceront une autre grève de 24 heures en rejet de l’augmentation salariale pour le secteur.

Miguel Jorquera, Pagina/12, 17 avril 2007.
Traduction : Fab, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
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