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Bolivie: 2 morts pour le contrôle d'un gisement de gaz Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20-04-2007
Après trois jours de violence avec coupures de routes et la séquestration de cinquante-huit policiers, le gouvernement bolivien a décidé d'intervenir dans la bataille pour le contrôle du puits de Margarita.

La libération de cinquante-huit policiers qui étaient pris en otages dans la ville de Yacuiba a permit de détendre la sitaution dans le Chaco bolivien. Après trois jours de conflits, deux morts et 37 blessés, le gouvernement d'Evo Morales promet d'intervenir comme médiateur entre les provinces du Gran Chaco et O'Connor, du département de Tarija, qui se dispute la juridiction sur le puits Margarita, le plus grand réservoir de gaz de Bolivie. La réaction des autorités arrive trop tard et ne garantit pas la pacification définitive de la région. En réalité, tout aurait pu se résoudre le week-end dernier, mais autant le gouverneur de Tarija, Freddy Cossio, que le président Morales étaient plus préoccupés par les festivités de l'éphéméride tarijeña que par une solution au conflit.

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Le jeudi 12 avril, les maires de Yacuiba et de Villa Montes sont entrés en grève de la faim, en exigeant la solution du problème de limites entre les deux provinces. Un jour plus tard, Morales est arrivé à Tarija pour répartir des tracteurs, pour inaugurer une radio communautaire, pour remettre des maisons de son plan de logements et des chèques d'aide vénézuélienne aux municipalités de la région. Quand le porte-parole présidentiel, Alex Contreras, a été interrogé pour savoir si le problème entre les deux provinces serait traité, il a assuré que le vice-ministre de Décentralisation, Fabian Yaksic, se rendra dans la zone. Cependant, dans la nuit de samedi, Yaksic était toujours à Tarija et préférait rester dans cette ville pour y présenter son programme de régionalisation du pays aux autorités municipales plutôt que de servir de médiateur dans le conflit.

Cossio n'a rien fait non plus. Le samedi il avait prévu une réunion avec les autres gouverneurs des départements pour présenter sa proposition d'autonomie à l'Assemblée Constituante, délaissant  le conflit du Chako. Le lundi 16, les habitants ont commencé le blocage de routes comme premier pas avant de fermer les valves des gazoducs qui exportent le gaz bolivien en Argentine et au Brésil. Le mardi la violence a éclaté. Un groupe d'habitants de Villa Montes ont essayé de prendre les bureaux de pompage de Transredes, l'entreprise qui administre le gisement gazier bolivien. Avec Morales en déplacement au sommet énergétique de l'Île de Margarita (Venezuela), la guerre pour le gisement Margarita n'avait pas de négociateurs.

Le gouvernement avait envoyé les militaires pour "offrir sécurité" aux installations; mais, selon le ministre de la défense, Walker San Miguel, il n'y avait pas d'ordres de tirer sur les manifestants. Cependant, les militaires ont ouvert le feu contre la tourbe qui essayait de prendre les installations. Fruit de cela, Hermas Ruiz, 37 ans, a perdu la vie et 32 autres personnes ont été blessées. (Hier soir a été confirmée la mort de Florentino Bustos, homme de 63 ans qui bloquait la route à Carapari.)

En ce moment, au lieu de chercher des solutions au conflit, il a été recherché des responsables. Cossio et le gouvernement se sont distribués des accusations et la seule prévention à de nouveaux conflits a été d'envoyer dans la zone plus d'effectifs militaires. Tandis que Villa Montes pleurait son mort et soignait ses blessés, le conflit s'est déplacé à Yacuiba, où il a été enregistré cinq autres blessés par balles de la police. Cette fois, les chaqueños ont entouré les effectifs et les ont pris en otages.

Ils les ont seulement relâchés hier, mais seulement après qu'un avion ait été affrété pour emmener les policiers jusqu'à La Paz. A ce moment, Morales était déjà rentré au pays, mais il a refusé de se rendre dans le Chaco pour servir de médiateur. Bien qu'il ait été à l'origine d'une partie du problème en émettant un décret suprême qui octroie 45 pour cent des recettes fiscales départementales de Tarija à la province du Gran Chaco. O'Connor, vu qu'elle partage  le gisement Margarita avec le Gran Chaco, demande sa contrepartie. Il s'agit de la distribution de plus de 100 millions de dollars par an, qui se doubleront dans quatre ans. Le gouvernement a convoqué pour aujourd'hui à La Paz à une réunion des parties en  conflit, mais les chaqueños ont déjà annoncé qu'ils ne s'y rendront pas parce qu'ils veulent qu'elle ait lieu à Tarija.

 

Pablo Ortiz, Pagina/12 (Argentine), 20 avril 2007. Traduction: Fab, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir . http://amerikenlutte.free.fr

 
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