Bolivie: deux mineurs tués par la police |
06-08-2008 | |
Deux morts et au moins 32 blessés, c'est le solde provisoire d'affrontements entre policiers et mineurs étatiques ce mardi dans une contrée andine à 200 kms au sud-est de La Paz, où les seconds auraient tenté de dinamitar plusieurs ponts, selon le gouvernement. Le bureau d'information de l'hôpital public d'Oruro a dit à l'AFP que les deux morts par balle sont Hernan Montero et Miguel Antonio Alegre, travailleurs du centre étatique de Huanuni, la plus grande mine d'étain de Bolivie. Environ 32 blessés sont entrés à l'hôpital, selon le dernier rapport médical, tous des employés de la mine bolivienne, secteur qui soutenait depuis lundi une coupure de routes entre les villes de Oruro et Cochabamba, exigeant au président Evo Morales de prendre en compte une proposition syndicale pour une nouvelle loi de pensions. Le ministre du Gouvernement, Alfredo Rada, chargé de la sécurité publique, a confirmé les incidents, et a dit qu'ils ont surgi quand les mineurs ont placé de la dynamite et de l'anfo (un type d'explosif) sur plusieurs ponts de la zone, parvenant à en détoner dans l'un d'entre eux sans l'abattre. La police - selon des images du canal ATB - a utilisé de des gaz lacrymogènes pour débloquée la route et pour essayer de disperser les travailleurs, qui ont répondu avec des pierres, des pétards et aussi de la dynamite, sans que l'on sache s'ils ont blessés des policiers. Les manifestants sont parvenus à brûler un autobus, sans causer de dommages aux personnes. Felipe Machaca, dirigeant de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), qui encadrent les mobilisations pour une nouvelle loi de retraite, a annoncé que les protestations "vont se radicaliser" et a répudié l'action policière. "Le gouvernement agit dans le meilleur style des gouvernements dictatoriaux et fascistes, et le seul responsable est Evo Morales et tous ses ministres incapables, en particulier le ministre du Gouvernement Rada, qui envoit des policiers pour nous massacrer", a-t-il affirmé à la radio Fides. Après un premier bilan des incidents, le ministre Rada a assuré que la police a agi dans le cadre de leurs fonctions : d'abord pour rétablir le trafic routier, et ensuite pour désactiver les explosifs placés dans certains des ponts de Caihuasi. "Nous avons été informés par des rapports de la police qui se sont produit des troubles à la hauteur de Caihuasi, des troubles et des affrontements avec la police qui utilisait des agents chimiques et des mineurs qui faisaient détoner de la dynamite", a-t-il assuré. Après avoir connu les affrontements, les maîtres publiques de La Paz ont annoncé qu'ils déclareront une "grève générale illimitée" à partir de vendredi, selon leur dirigeante, la trostkiste Wilma Plata, qui a dit qu'il était urgent de voter une nouvelle loi de pensions. Le pouvoir exécutif a remis une nouvelle norme au Parlement, qui ne prend pas en compte les suggestions des syndicats boliviens, parce qu'il considère que des milliers de personnes seraient affectées au niveau de leurs retraites et qu'en même temps cela engendrerait des perte pour le fisc de l'ordre de plusieurs millions. La COB est seulement d'accord dans l'élimination de deux fonds de pensions, gérés par la banque suisse Zurich et la banque espagnole BBVA qui ont près de 1 million d'afiliés et des ressources économiques de 3,3 millions de dollars. La situation dans la contrée andine de Caihuasi éatit toujours instable, selon les derniers rapports de la radio Fides, qui informe depuis le lieu. Pagina/12, 05 août 2008. http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-109088-2008-08-05.html
SUR INDYMEDIA BOLIVIE: (...) A quelques jours du référendum révocatoire, il existe plusieurs interprétations : d'abord le gouvernement à allégué que la police n'avait pas ordre de faire feu, et qu'il attendait les résultats exacts des examens légistes, il aussi disqualifié la mobilisation dans la mesure où y participent des dirigeants comme Jaime Solares, qui a plusieurs accusations contre lui depuis longtemps parce qu'il aurait participé comme paramilitaire à la dictature de García Meza, entre autres éléments. Par rapport au sujet de fond, le gouvernement a aussi soutenu que le projet de loi de la COB sur les pensions n'est pas approprié bien que ce lundi devaient continuer les négociations entre le gouvernement et la Centrale Ouvrière Bolivienne. Parmi ces éléments encore confus, d'autres hypothèses évoquent "des infiltrés" dans la mobilisation qui auraient tiré. Il y a quelques minutes, à Oruro, les familles des morts de Caihuasi, et une marche des mineurs de Huanuni, ont pris la préfecture et d'autres institutions dans ce département, il a aussi été annoncé qu'ils menacent UNITEL, (média de "communication" totalement aligné à la Demie-lune (les départements "autonomistes"), parce que c'est certain, deux vies humaines ont été perdues. Dans l'orient, la situation politique dans le pays se complique encore plus avec les agissements du bloc de droite agglutiné autour des préfectures et des comités civiques, qui ont commencé leurs grèves de la faim et qui mettront sûrement n'importe quel fait à leur profit pour essayer de maquiller leur visage fasciste. (...) http://bolivia.indymedia.org/node/13481
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |
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