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Evo Morales appelle les boliviens à défendre la démocratie et à participer au référendum révocatoire Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
09-08-2008

"Dans plusieurs régions est vécue une dictature civile".
 
La déclaration du mandataire bolivien a eu une confirmation immédiate. Le maire de la ville de Santa Cruz, l'autonomiste Percy Fernandez, a dit hier : "Je demande aux forces armées de renverser le président de la République".

 

Ayoreos, ese ejjas, guarayos, chiquitanos, tacanas, chipayas, mojeños, yuquis, aymaras, quechuas, weenhayek, guaranis, sirionós et autres représentants des 36 peuples indigènes de Bolivie ont défilé hier aux côtés des soldats pour célébrer le Jour de l'Armée. Sur l'avenue Beijing, à Cochabamba, le président Evo Morales a dit que dans plusieurs régions est vécue une "dictature civile" : "Les gouvernements militaires des années 70 ont été substitués par quelques groupes qui prennent des cours électorales, des aéroports, tirent sur des autos de ministres. Je fais appel au peuple bolivien pour défendre la démocratie et participé au référendum révocatoire. Celui qui sert le peuple n'a pas de peur du peuple". Dans les derniers jours, des comités civiques ont prit des aéroports pour éviter l'arrivée de Morales ou de ses fonctionnaires. Hier c'était ceux de Riberalta, dans le département du Beni, et celui de Cobija, dans le Pando. Le ministre de de la Présidence, Juan Ramon Quintana, dont l'auto a été la cible de tirs mardi dans la capitale du Beni, a dit que l'opposition a "une stratégie maintenant non plus dirigée a empêché le référendum a empêché, mais qu'elle cherche la déstabilisation de l'ordre constitutionnel, à faire tomber la démocratie". (...)
 
A quelques heures du référendum, le député Walter Arraola et les constituants Javier Limpias et Manfredo Bravo ont abandonné le parti de droite Podemos. "Tuto Quiroga m'a déçu par son manque de patriotisme et pour avoir démontré qu'il n'est pas un grand homme d'Etat. Podemos a perdu un adepte", a dit Arrazola. Le créateur du parti et ex-vice-président de l'ex-dictateur Hugo Banzer est critiqué à l'intérieur de l'opposition pour instruire l'approbation de la loi de la consultation (référendum révocatoire), qui met dans la gueule du loup les préfets alliés contre le Mouvement Au Socialisme (MAS).

  

Podemos, qui contrôle le Sénat, a surprit la Bolivie il y a trois mois quand il a approuvé - sans changer une virgule - la loi du référendum élaborée par le MAS et destinée à nuire aux préfets de la Demie-lune (départements qui revendiquent leur autonomie). Le pourcentage pour révoquer une autorité devait égaler ou dépasser les voix des élections de 2005. De cette façon, les préfets étaient obligés de récolter jusqu'à 60 pour cent de Oui pour se maintenir en place, ce qui était impossible parce qu'aucun n'avait assumé avec plus de 50 pour cent. Cette règle du jeu qui afflige tant l'opposition avait menacé la tenue de la consultation, jusqu'à ce que la semaine dernière, la Cour Nationale Électorale (CNE) ait fait une "modification technique" de deux articles de la loi. Selon ces changements, l'autorité sera sera révoquée ou ratifiée avec 50 pour cent plus une voix.
 
Ce que sera le paysage politique après dimanche, c'est encore un mystère. Les comités civiques ont prévenus que la consultation apportera seulement encore plus de division. Cela peut être une théorie lucide si on considère qu'à La Paz, le président obtiendrait 77 pour cent de soutien contre 70 à l'autre extrémité du pays, à Santa Cruz.
 
Le comble de la ferveur autonomiste a pu s'écouter sur la place 24 de septiembre, de la ville de Santa Cruz, quand son maire, Percy Fernandez, a dit à la chaine PAT : "Je demande aux forces armées de renverser le président de la République". Dans cette ville, les membres du comité civique réalisent leur grève de la faim pour que le gouvernement restitue aux préfectures les 30 pour cent qu'il leur a retiré de l'Impôt Direct sur les Hydrocarbures (IDH). Avec cet argent, Morales a créé le Revenu Dignité, un bon pour les personnes âgées.
 
Plusieurs organisations sociales alliées à Morales ont avancé que lundi elles lui demanderont de renouveler une partie de son cabinet. "Il y a des ministres qui ne coordonnent pas, ils n'ont pas de relation d'affinité et cela, le président doit le comprendre. Nous croyons qu'après le 10 août une restructuration est nécessaire. Les indigènes pouvons conduire ce gouvernement", a dit le tacana Adolfo Chavez, président de la Confédération Indigène de l'Orient Bolivien (Cidob). Il a raconté à Pagina/12 que, après le référendum, ils impulseront l'approbation de la nouvelle Constitution que reprend une grande partie des demandes des peuples indigènes. Il a dit : "Nous n'allons pas négocier l'autonomie indigène. Nous allons marcher pour l'approbation d'une loi de référendum pour mettre en vigueur la nouvelle Constitution. Sinon ils ne vont pas nous respecter. L'autonomie départementale ne va pas s'imposer. Ce sera l'autonomie indigène en égalité avec les autres trois types d'autonomie, selon la nouvelle Constitution".


Sebastián Ochoa, Pagina/12, 08 août 2008.
http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-109256-2008-08-08.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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