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Bolivie: au lendemain du triomphe d'Evo Morales qui l'a ratifié au pouvoir Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
11-08-2008

Le président de la Bolivie, Evo Morales, (et son vice-président Garcia Linera) a été ratifié hier avec 63 pour cent des voix dans le référendum révocatoire alors que les préfets de la "demie-lune" (autonomistes) l'ont également été mais ont perdu leur allié de Cochabamba, Manfred Reyes Villa qui a été révoqué après avoir seulement obtenu 37,6 pour cent.

 

La Bolivie s'est réveillée ce lundi avec l'espérance que lui ont laissée les mots du président Evo Morales, qui a parlé hier soir depuis le balcon du Palais Quemado, sur le temps de dialogue qui commençait pour l'obtenir "l'unité et la dignité du pays".

Les boliviens ont donné un fort soutien au processus politique, économique et social que mène Morale dans la récupération des ressources naturelles et des entreprises nationales.

Mais ont aussi résonnés les mots durs de l'également ratifié préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, qui dans un discours a appelé "macaque" le président du Venezuela Hugo Chavez, a critiqué Morales et a annoncé l'application immédiate du statut autonome, approuvé dans une consultation remise en question par la Cour Nationale Électorale.

"L'autonomie a des défis urgents, l'un d'eux sont les besoins de grands secteurs menacés par l'incapacité du gouvernement national", a-t-il assuré dans un message transmis par la télévision locale.

Par ailleurs, il reste l'incertitude engendrée par le préfet battu de Cochabamba,  Manfred Reyes Villa, qui n'a pas accepté les résultats et qui est un allié indispensable des quatre départements de la Demie-lune, non seulement dans leurs revendications autonomistes mais aussi dans leurs positions politiques faites face au président Morales.

Les chiffres qui ont été connus hier soir à la dernière heure signalent que les préfets de La Paz (opposant à Morales), Jose Luis Paredes, et de Cochabamba, Manfred Reyes Villa, ont été révoqués après avoir obtenu moins de 50 pour cent, 40,3 pour cent et 37,6 pour cent, respectivement.

Quand à lui, le préfet pro-gouvernement d'Oruro, Luis Alberto Aguilar, ne devrait pas se maintenir en place en raison d'un score de 48,3 pour cent. Nénamoins il affirme que les résultats des provinces (régions éloignées) lui permettront d'atteindre les 50 pour cent.

Les préfets de la dénommée "demie-lune" : Ruben Costas, Santa Cruz; Ernesto Suarez, Beni; Leopoldo Fernandez, Pando et Mario Cossio, Tarija ont été ratifiés par un vote qui a dépassé ceux qu'ils avaient obtenu pour être élus. Costas a été celui qui a le plus augmenté ses cotes, de 52,1 pour cent à 71 pour cent. Mais ce groupe a perdu un allié, Manfred Reyes Villa.

A aussi été ratifié le préfet de Potosi, Mario Virreira, avec 74,9 pour cent des voix, 15,6 un point de plus que lors de son élection.

Pagina/12, 11 août 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-109470-2008-08-11.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 

 
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