Bolivie : le préfet de Cochabamba ne veut pas quitter son poste |
12-08-2008 | |
Le préfet de Cochabamba, Manfred Reyes Villa, a affirmé hier soir qu'il continuera à son poste et a défié le président Evo Morales pour qu'il désigne une autre autorité qui le remplace. "Je continue d'être le préfet de Cochabamba, je veux voir que Evo Morales, dans un recul de la démocratie, désigne arbitrairement un préfet, ce serait un recul terrible", a prévenu Reyes Villa dans une conférence de presse. Reyes Villa a dénoncé que le gouvernement national a fait un "grand investissement" pour le déplacer de la Préfecture cochabambine. Il a insisté sur le fait que la convocation au référendum révocatoire a été illégale et a annoncé qu'il continuera la bataille légale, puisqu'il a dit que quelqu'un doit "être à la défense de la démocratie et ce quelqu'un c'est moi". Préfet de Cochabamba, formé au Panama, à l'École des Amériques quand il était militaire, Reyes Villa a été chef de la sécurité du dictateur Garcia Meza, maintenant incarcéré et responsable du massacre de la Rue Harrington à La Paz, dans lequel ont été assassiné plusieurs leaders politiques de la gauche bolivienne. Un des soutiens de l'opposition au projet de "révolution pacifique" que porte Morale, Reyes Villa est passé par différents partis politiques traditionnels et a fondé son parti Nouvelle Force Républicaine, avec lequel il s'est présenté et échoué à plusieurs élections nationales. En décembre 2005, il a gagné les élections départementales à Cochabamba à travers une autre organisation politique qu'il a fondée pour la dite élection. |
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