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Argentine: un témoin d'un procès contre des répresseurs de la dictature attaqué Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
01-09-2008

Le témoin et plaignant Mario Galvano a été attaqué par le fils du répresseur Carlos Sanchez Toranzo. Il l'a frappé et insulté en raison de sa participation dans le procès qui se tient contre trois répresseurs du Premier Corps d'Armée. L'attaque subie par Galvano illustre à nouveau le manque de protection dont souffrent les témoins qui participent aux jugements contre les génocideurs. l'exemple le plus aberrant du manque de protection dont  sont soumis les témoins de procès pour crimes de la dictature est la disparition de Jorge Julio Lopez, depuis presque deux ans déjà.

Ce matin, a été attaqué Mario Galvano, témoin et un plaignant dans le procès mené contre les répresseurs Alberto Pedro Barda, Cesar Comes et Rafael Hipolito Mariani, chefs de sous-zones du Premier Corps d'Armée.
 
Galvano a été agressé au coin de chez lui, dans la Capitale Fédérale. Comme l'a rapporté l'Association d'Ex-Détenus-Disparus (AEDD) à Anred, l'attaquant ne serait autre que le fils du répresseur Carlos Sanchez Toranzo. Juan Manuel Sanchez Toranzo lui a retiré les lunettes et n'a pas cessé de l'insulter et de le frapper jusqu'à ce que les voisins réussissent à mettre fin à l'agression. Un témoin est parvenu à voir que le fils de l'ex-colonel était armé.
 
Les insultes étaient clairement en relation au procès qui a démarré il y a dix jours et dans lequel Galvano a déjà apporté son témoignage comme survivant du centre clandestin de détention connu comme la Mansion Sere. "Le fait de que les génocideurs qui sont jugés soient en liberté encourage tout le monde, c'est une grande stimulation pour qu'ils( menacent les témoins", s'est plainte l'avocate Myriam Bregman. L'avocate a rattaché ce fait à la sensation d'impunité qui est perçue en raison de  l'élargissement de Mariani et Comes et le bénéfice de la prison à domicilice pour Barda et qui lui permet d'arriver et de repartir des Tribunaux en taxi.
 
Galvano a essayé de porter plainte pour l'attaque dont il a été victime. Mais le commissariat nº2 de capital fédérale l'a envoyé à un tribunal contraventionel. "Quand les procureurs voient une marche piquetera (de chômeurs), rien que pour tenir un bâton ou avoir le visage dissimulé, ils les inculpent pour menaces coercitives, des délits qui ne permettent pas la liberté provisoire et ils terminent prisonniers pendant des mois dans des conditions terribles. Et cet homme menace Mario Galvano, on lui voit une arme et on l'envoie à un tribunal contraventionel, comme s'il avait violé un feu de signalisation", a soutenu Bregman. De plus, les organismes de défense des Droits de l'Homme ont signalé que Sanchez Toranzo fils n'a même pas été appelé à déclarer.
 
L'agression à Galvano n'est pas la première que les témoins subissent, plusieurs  ont été menacés, frappés, séquestrés pendant des heures. "La protection à la victime n'existe pas parce que ces programmes n'ont pas d'efficacité. Nous avons essayé de nous communiquer avec tous les fonctionnaires et ils ne savaient pas nous dire quel tribunal était de garde pour dénoncer l'agression", a mis en cause Bregman.

Anred, 31août 2008.

http://anred.org/article.php3?id_article=2670

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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