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Argentine: l'extrême gauche dénonce une "persécution politique" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-09-2008

Le Parti Ouvrier (PO), signalé par le gouvernement comme l'un des responsables du "sabotage" des wagons de l'ex-chemin de fer Sarmiento, a qualifié de "persécution politique" les "infâmes accusations des ministres Florencio Randazzo et Anibal Fernandez". Et il a démenti le fait que l'un de ses militants, identifié par Fernandez, ait participé aux troubles. "Il nous calomnie pour cacher l'abandon du chemin de fer, provoqué par leurs négoces et les subventions au concessionnaire TBA", s'est plainte Vilma Ripoll, du Mouvement Socialiste des Travailleurs (MST), le parti qui a aussi été mentionné comme faisant parti de l'attaque "montée", tout comme Projet Sud, le groupe du cinéaste Pino Solanas.

A peine ont-ils écouté les mots du ministre de la Justice, de la Sécurité et des Droits de l'Homme, les dirigeants du PO, Jorge Altamira, Nestor Pitrola et Marcelo Ramal ont exprimé que le gouvernement "recommence à recourir à un procédé misérable pour fuir sa responsabilité et du poulpe Cirigliano (groupe TBA) dans la mise en pièce du système ferroviaire, et éluder les conséquences de la plainte que le PO initiera pour les injures officielles".

Dans le même sens, le MST a annoncé qu'aujourd'hui il se présentera aux tribunaux fédéraux "pour porter plainte contre Fernandez, qui ment pour ne pas être accusé de l'état déplorable des trains". En dialogue avec Pagina/12, Ripoll s'est montrée indignée parce qu'elle a affirmé que les ministres du gouvernement national "n'ont pas honte, ils ont échoué sur tout, ils continuent avec le business du TGV et quand s'arrête un train et que les gens indignés éclatent, au lieu de virer De Vido (ministre de la Planification)  et à Jaime (responsable des transports), d'enlever la concession à Cirigliano, qui s'est acheté la compagnie d'autobus Plaza avec l'argent des subventions publiques, il monte ce mensonge". Après avoir éclairci qu'aucun militant du MST n'a participe à l'incendie des wagons dans les stations Castelar et Merlo, ni n'a été arrêté, la dirigeante a souligné qu'ils "veulent dissimuler une explosion sociale en disant que c'était un attentat, mais les gens ne vont pas les croire parce qu'ils en ont ras le bol de voyager ainsi".

Pendant ce temps, à la porte du commissariat où étaient les détenus, Jorge Núñez, militant du MST, défendait Jose Maria Escobar, que le ministre Fernandez a accusé d'avoir initié le feu. "C'est une irresponsabilité du ministre le fait d'accuser les employés du chemin de fer, le MST, le PO, pour sauver TBA. Aucun de nous n'a participé aux incidents parce qu'ils ont été imprévus, et s'ils disent qu'ils ont l'explication technique, c'est parce qu'elle leur a été donnée par TBA", a dit Núñez. Escobar (accusé nommément par le ministre comme responsable de l'opération de sabotage) milite dans le PO, est maître à Merlo et délégué du (syndicat enseignant) Suteba. "C'est un camarade merveilleux, nous le connaissons depuis longtemps, il est très apprécié à Merlo", a assuré Nestor Pitrola, dirigeant du PO.

"Au Brésil, ils commencent à dire casse-casse et retourne un bus, ce sont des révoltes spontanées des gens qui n'en peuvent plus. Kirchner a promis de récupérer les trains et, au contraire, il les a laissés à ces entreprises (vaciadores). Toujours la même chose, ils voient des conspirateurs quand il y a une révolte populaire, comme avec les enseignants de Santa Cruz", a affirmé Pitrola. Quant à lui, Diego Ormachea, de l'Union Ferroviaire, a expliqué que "depuis la concession privée, les trains prennent feu tout seuls, nous avons présenté une plainte dans la Commission des Transport, ce sont des voitures de 1958, nous avons dénoncé que les commandos où s'activent les freins  ne s'utilisent plus dans les secteurs où il y a des usagers, c'est un investissement qui n'a pas été fait, c'est ouvert, personne ne les casse". De son côté, le part trotskiste PTS a repoussé la "provocation macartiste d'Anibal Fernandez", alors que le groupe Quebracho a dit que ses militants n'ont pas participé aux faits.

Consulté au sujet de la coïncidence des faits avec la sortie de son nouveau documentaire, "La prochain station", Pino Solanas a exprimé : "Essayer de mettre des militants de Proyecto Sur dans ceci est un infantilisme absolu, mais comme nous avons présenté le film il y a 15 jours à la presse, les services de renseignements de l'État ont eu le temps suffisant d'inventer n'importe quel bobard".

Adriana Meyer, Pagina/12, 05 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-111042-2008-09-05.html

Traduit par http//amerikenlutte.free.fr

 
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