Menu Content/Inhalt
Accueil arrow Divers arrow Argentine : Pino Solanas répond aux accusations
Argentine : Pino Solanas répond aux accusations Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-09-2008

Pino Solanas a répondu au ministre Anibal Fernandez dans le hall du cinéma Gaumont, où hier soir, dans une inopinée coïncidence, sortait en salle son nouveau documentaire "La prochaine station". Il a dit que les accusations lui semblaient "une honte".

"Je dénonce dans le film l'abandon et la destruction des chemins de fer par une maffia armée entre concessionnaires et fonctionnaires du gouvernement, et eux, ils ont voulu armer une sorte de complot pour salir la sortie du film et minimiser leur responsabilité. Ce n'est pas un hasard que le même entrepreneur à qui Menem a donné la concession du Chemin de fer Sarmiento, le sieur Claudio Cirigliano, continue  aujourd'hui, après cinq ans de gestion kirchneriste", a répliqué le cinéaste avant d'entrer à la projection.

Solanas a raconté qu'il était chez lui quand les radios ont commencé à lui téléphoner et l'ont mis au courant du fait qu'en conférence de presse, le ministre de la Justice, Anibal Fernandez, avait rendu responsables des incidents des militants du PO, du MST et de Proyecto Sur, son parti. "Cela m'a paru lamentable, une dénonciation peu crédible qui vise le citoyen désinformé."

Tandis qu'il parlait aux médias en pestant contre le gouvernement, dans le hall du cinéma, il y avait un dirigeant pro-gouvernement comme Humberto Tumini, de Patria Libre et également les délégués ferroviaires qui jouent leur rôle dans le film, comme Ruben "Pollo" Sobrero, de la commission interne de la ligne Sarmiento. Sobrero s'est joint aux critiques de Solanas: "Ce gouvernement nous a envoyé en procès le même jour où nous avions des élections dans le syndicat, pour aider l'Union Ferroviaire", a-t-il signalé. Parmi le  public, il y avait aussi des gens du Mouvement Sauvons le Train et l'ambassadeur du Venezuela, Arevalo Mendez Romero, qui a conversé quelques minutes avec Solanas.

Le téléphone du directeur n'a pas arrêté de sonner avec des appels de radios. Solanas a soutenu que le gouvernement a eu au sujet des chemins de fer "une politique qui a été la continuité des années quatre-vingt-dix", il a rappelé que dans le gouvernement de Menem, il avait été la victime d'un attentat pour avoir dénoncé les politiques de privatisation et d'abandon. Et il a renvoyé la balle au ministre Fernandez avec l'accusation suivant laquel dans ce gouvernement "il y a des maffias enkystées". "Il y a seize ans, j'ai dénoncé Menem et il m'a menacé, m'a poursuivi avec des procès et ils ont fini par me tirer six coups de feu dans les jambes. Toutes mes dénonciations ont été la vérité. J'espère, monsieur le ministre de la Justice, qu'avec ceci ne m'arrive pas la même chose".

La projection a commencé avec 45 minutes de retard jusqu'à ce que Pino éteigne le téléphone et entre dans la salle. A l'intérieur, il a fait une courte présentation du documentaire. Il a parlé du train "que j'ai eu la chance de connaître, qui était un tempo dans une culture, une manière de communiquer" et a auguré que le service va être récupéré parce qu'il continue d'avoir des avantages incomparables. Il n'a pas fait d'allusions aux faits du jour, mais oui à la gestion de la Casa Rosada face à la démolition des chemins de fer et du mauvais traitement des usagers, "à ce que dans ces cinq années de gouvernement, le kirchnerisme ait fait la sourde oreille de manière permanente".

 Laura Vales, Pagina/12, 05 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-111038-2008-09-05.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
< Précédent   Suivant >

Soutien !

Si vous voulez collaborer au site en proposant des traductions ou soutenir financèrement ce projet 100 % indépendant, merci de nous contacter !