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Argentine: détentions et violence policière au quartier Libre Amanecer Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
10-09-2008

Un groupe de policiers du Comissariat 5 de Villa Fiorito, à Lomas de Zamora, commandés par le chef de rue de l’institution, Sergio Longona, ont détenu et mis en garde à vue dans cette dépendance 11 habitants du quartier Libre Amancecer, les ont frappés et menacés, d’après ce qu’ont dénoncé les habitants eux-mêmes.

L’un d’entre eux a été obligé à se déshabiller devant d’autres détenus et a été insulté. Selon Carolina Altavelapiz, l’une des détenues, le chef de rue les a menacés : « Si vous voulez les terres vous allez devoir me payer moi ». « Les terres », ce sont les terrains où le quartier a pris place, sur le bord du Riachuelo, qui sont réclamées par Alfredo Cachon. 

Cachon a dénoncé pour usurpation les 200 familles qui y habitent. Mais d’après les habitants, Cachon ne figure pas en tant que propriétaire au cadastre municipal. Hier, les détenus ont dénoncé des tortures devant l’Unité Fiscale d’Investigation Nº19 de Lomas de Zamora.

L’agression a eu lieu lundi entre 17 et 18 heures. « Le chef de rue s’est approché et nous a dit que nous devions l’accompagner au commissariat pour signer la notification des Tribunaux où, soi-disant, on nous avait cédé les terres. Mais nous ne l’avons pas cru et nous avons refusé d’y aller. Alors, il est parti, puis il est revenu avec deux voitures de police et nous a emmenés de force », a exprimé Carolina à Página/12.

De même que la plupart des détenus – presque tous de nationalité paraguayenne –, elle habite dans le quartier Libre Amanecer, construit en novembre 2006 par les habitants eux-mêmes sur un terrain situé sur le Chemin de la Rivera et Général Hornos, à Villa Fiorito et qui était jusqu’à lors un dépôt d’ordures. Depuis, Alfredo Cachon  cherche à expulser les 200 familles. D’abord au commissariat puis à l’UFI Nº18 des tribunaux de Lomas de Zomara, il a dénoncé les habitants pour usurpation de terres. Ce qui est étrange, c’est qu’il n’a présenté aucun document pour ratifier sa qualité de propriétaire du terrain, de même que, comme les habitants ont pu se renseigner à la Municipalité, « il ne figure pas non plus en tant que propriétaire sur les documents du cadastre », a dit Altavelapiz.

Bien qu’au début, elle et les autres habitants – huit hommes, un mineur et trois femmes – avaient supposé qu’ils avaient été choisis au hasard, ils se sont rendu compte en arrivant au commissariat que les policiers les avaient identifiés préalablement, avec nom et prénom. « Ils nous ont obligés à signer les notifications sous menace de nous mettre en prison et nous avons tous été frappés de coups de poing et de pied ». Hugo Derliz Mora Camelli a refusé de signer et ils s’en sont pris à lui avec plus d’acharnement, il a été sauvagement frappé et ils l’ont obligé à se déshabiller et a été mis dans une cellule avec d’autres prisonniers », d’après ce qu’ils ont dénoncé dans la plainte qu’ont déposée hier matin devant l’UFI Nº19 – la 18 n’a pas voulu la leur accepter -  tous les détenus.

Página/12, 9 septembre 2008

http://www.pagina12.com.ar/diario/sociedad/3-111292-2008-09-10.html

Traduit par eli

http://amerikenlutte.free.fr

 

 
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