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Vénézuéla : Chavez quitte la Banque Mondiale et le FMI Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-05-2007

Le président vénézuélien a dit que son pays se retire des organismes internationaux. Hier, il a occupé les puits pétroliers de la Bande de Oricono et a annoncé une augmentation de 20 pour cent du salaire minimum.

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Le président Hugo Chavez a annoncé que le Venezuela quittera la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) qu'il a qualifiés de "mécanismes de l'impérialisme" pour soumettre les pays en développement. "Nous n'avons plus besoin d'avoir un représentant dans ces organismes. Je veux signer tout de suite le document pour les quitter", a dit Chavez lundi soir, lors d'un meeting durant lequel il a annoncé l'augmentation de 20 pour cent du salaire minimal national et la réduction de la journée de travail à 6 heures en 2010. "Nous allons les quitter, nous ne voulons plus être là et qu'ils nous rendent l'argent, parce que maintenant ce eux qui nous en doivent", a-t-il ajouté. Comme si ce n'était pas suffisant, le mandataire a asséné un autre coup au capital international après avoir occupé les puits pétroliers de la riche Bande de Orinoco, mettant fin à une décennie de présence étrangère. 

L'annonce est le pas suivant donné par le gouvernement vénézuélien, qui a annulé le mois dernier, toutes les dettes en cours autant avec le FMI qu'avec la BM, lesquelles arrivaient à échéance en 2012. "Avec cette mesure, Chavez cherche une plus grande autonomie dans ses politiques macroéconomiques et dans les programmes sociaux. Il essaie de consolider aussi les marchés financiers alternatifs, comme celui qu'il vient de former en Amérique du Sud et ses relations avec des pays comme la Chine", a expliqué l'économiste Manuel Lopez. Pour la Maison Blanche en revanche la décision du mandataire a été une erreur. "Il est en train de mettre le peuple vénézuélien dans un trou", a affirmé hier le porte-parole Sean McCormack. La dépendance du Venezuela par rapport au FMI et le BM a atteint son intensité maximale en 1989, quand le pays affrontait une dette externe de 25 milliards de dollars et ne disposait pas des ressources pour la payer. Le gouvernement de Carlos Andres Perez a signé un accord avec le Fonds et s'est engagé à accomplir un strict programme de réformes qui a inmédiatement donné naissance à l'explosion sociale connue comme le "Caracazo".

En se détachant des organismes multilatéraux, la dette vénézuélienne avec les banques privées, qui atteint les 26 milliards de dollars, pourrait augmenter sur les marchés internationaux où elle est cotée, comme New York et Londres, étant donné que c'est le FMI qui émet les qualifications sur les risques de ces bons. Cependant, cet aspect semble peu préoccuper le gouvernement de Chavez, qui a réussi à accumuler plus de 29 milliards de réserves internationales et compte avec les hauts cours du pétrole pour maintenir un important niveau de revenus dans les prochaines années.

Mais lors du Jour International du Travailleur le sujet du divorce avec le FMI et la BM n'a pas réussi à capter l'attention de tous les Vénézuéliens. La majorité était plus intéressée par les changements de travail qu'avait aussi choisi d'annoncer hier le président. Chavez a décrété une augmentation de 20 pour cent du salaire minimum qui atteindra 286 dollars, et la réduction de la journée de travail, qui doit atteindre six heures en 2010.

Caracas, Clodovaldo Hernández, El Pais (Espagne), spécial pour Pagina/12 (Argentine), 02 mai 2007. Traduction : Fab, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir http://amerikenlutte.free.fr

 
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