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Bolivie: Evo ordonne que les civiques paient les saccages Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
21-09-2008

Les négociations à Cochabamba avancent peu et la situation du "cacique de Pando" se complique.
 
Avec Santa Cruz assiégée par les mouvements sociaux, les préfets et le gouvernement négocient à Cochabamba et le président du comité civique cruceño est parti en tournée internationale pour dénoncer le gouvernement. Les paysans exigent qu'Evo ne cède sur rien.

 

 

Après les prises de bâtiments, les incendies et les destructions, il reste à voir qui va payer. Au travers du Décret Suprême 29698, le gouvernement a établi des mécanismes pour réparer "les dommages causés par des actes de vandalisme et la déprédation du patrimoine publique, provoqués par des altérations de l'ordre public promus par (quelques) préfectures" qui devraient payer. Le président du comité civique de Santa Cruz, Branko Marinkovic, n'est pas un prospère entrepreneur pour rien : "qu'ils passent la facture à la police, qui n'a rien protégé. De plus, à aucun moment le Comité Pro Santa Cruz a pris la tête de ces prises", a-t-il dit hier. Ensuite, il est parti en tournée en Argentine, au Brésil, au Chili et au Paraguay" pour dénoncer les faits de violence qui ont été provoqués par le Mouvement Al Socialismo (MAS) à Pando et les menaces de pro-gouvernement qui planent sur le dialogue à Cochabamba", selon le comité.
 
Bien que parfois, les discussions avec le gouvernement ont été "dures et intenses", le préfet de Tarija, Mario Cossio, a dit : "Peu à peu une lumière a commencée à se visualiser dans cette deuxième phase. Nous espérons que les solutions qu'attend le peuple bolivien soient trouvées".
 
Hier, avant de se rendre au Panama, le président Evo Morales a envoyé aux préfets du Conseil National Démocratique (Conalde) une nouvelle proposition pour rendre compatible les demandes de chaque secteur : la nouvelle Constitution, défendue  par le gouvernement et les organisations sociales; et les statuts autonomiques de la Demie-Lune (Beni, Pando, Santa Cruz et Tarija). Les préfets ont écarté cette proposition et s'accrochent au document négocié par Cossio à La Paz.
 
"Nous avons ratifié l'engagement assumé à La Paz - a dit Cossio-. La première commission traitera les sujets relatifs à l'Impôt Direct aux Hydrocarbures (IDH) ; la deuxième, les autonomies et la nouvelle Constitution, alors que la troisième  étudiera les désignations parlementaires" pour les autorités du Tribunal Constitutionnel, la Cour Nationale Electorale et autres postes judiciaires vacants.
 
Il semble qu'ils ont oubliés le préfet destitué de Pando, Leopoldo Fernandez, emprisonné à La Paz. Sa situation pénale se complique, puisque le cinquième juge d'Instruction de La Paz, Williams Davila, a décidé de le juger pour "terrorisme". Il y a de clairs indices suivant lesquels Fernandez a envoyé des employés de la Préfecture pour "freiner", selon lui, la marche de mille familles paysannes qui était à 30 kilomètres de sa destination, Cobija, la capitale du département. Là ils allaient délibérer sur les actes de violence promus par des militants de l'autonomie départementale. Hier, avec la découverte d'un enfant de deux ans et son père dans la montagne, le nombre d'assassinés entre les 11 et le 14 septembre dans les municipalités de Porvenir et Filadelfia se  lève à 17.
 
Le juge Davila, candidat à procureur général de la République, a évalué que le meilleur était d'enfermer l'ex-ministre du gouvernement de (dictateur) Hugo Banzer. "Avec le pouvoir qu'il a à Pand, il pourrait influer négativement sur les participants, les témoins ou les experts (...) ", a-t-elle dit lors de l'audience.
 
La Cour Suprême de Justice a ordonné hier une enquête sur les agissements de  Davila dans ce cas. Ils ont prévenus que s'ils trouvent une erreur dans le processus, la candidate à la procuration général sera accusée de "prévarication".
 
Des milliers de paysans et d'indigènes continuent l'encerclement de Santa Cruz à trois endroits. Sur la route qui va en Argentine se trouvent l'Assemblée du Peuple Guarani (APG) et la Fédération Syndicale Unique de Travailleurs Paysans de Santa Cruz (Fsutc-SC). Sur les routes qui vont à Cochabamba et dans le département du Beni, il y a des paysans de ces départements, cruceños et paceños. A Yapacani, il y avait 12 mille assiégeants, plusieurs armés, dans l'intention d'avancer pacifiquement sur Santa Cruz pour demander la démission du préfet, Ruben Costas. Devant la dévolution de 26 édifices publics effectuée par les civiques et la Préfecture, ils se sont calmés.
 
Et ils ont regardé vers Cochabamba, où le gouvernement et la Demie-Lune cherchent à se réconcilié, au travers de modifications à la nouvelle Constitution. "Si le président change  une lettre du nouveau texte constitutionnel, la marche va se retourner contre lui", a dit à Página/12, Adolfo Chavez, président de la Confédération des Peuples Indigènes de Bolivie (Cidob), dont le siège a été occupé par les civiques.
 
 
 
 
De Santa Cruz, Sebastián Ochoa, Pagina/12, 20 septembre 2008.
http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-111902-2008-09-20.html
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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