Les paysans boliviens sympathisants du président Evo Morales qui encerclaient  Santa Cruz et menaçaient d'entrer dans cette ville ont temporairement décidé de lever leurs protestations pour ne pas nuire au dialogue politique.

La mesure a été décidée lors d'une réunion de syndicats paysans dans la localité de Bulo Bulo, limite entre Cochabamba et Santa Cruz, où des milliers d'indigènes  bloquaient la route depuis deux semaines, a signalé le dirigeant Asterio Romero à la radio publique Patria Nueva.

Les indigènes demandaient la démission du préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, tête visible de l'opposition à Morales, et demandaient que ses collègues rebelles de Tarija et de beni signent avec Morales un accord qui se négocie à Cochabamba sur plusieurs sujets qui ont polarisé et engendré une crise en Bolivie.

"Nous avons décidé de déclarer une pause jusqu'au 15 octobre prochain pour ne pas donner de motifs à la droite pour qu'elle abandonne le dialogue. Nous avons accordé de lever depuis cet après-midi les mesures de force", a-t-il expliqué.

La dite Coordination Nationale pour le Changement (Conalcam), formée par des organisations de paysans, de cocaleros, de mineurs "coopérativistes" et de syndicats  a ratifié la détermination dans un communiqué diffusé sur place.

La suspension temporelle des coupures de routes et la marche à Santa Cruz, a été justifiée parce que d'après elle, ils ont obtenu plusieurs des points de sa demande, "comme la dévolution des bureaux publics" pris violemment dans les cinq régions rebelles.

Des milliers de paysans - entre 15.000 et 20.000, selon des médias locaux- bloquaient depuis deux semaines les routes de l'accès à la capitale de la région la plus riche du pays, se trouvant dans quatre localités entre 30 et 80 kilomètres de Santa Cruz.

Pagina/12, 23 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-112104-2008-09-23.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr