Le président du Paraguay, Fernando Lugo, a plaidé aujourd'hui à l'ONU pour les droits des indigènes d'Amérique latine après avoir affirmé que sauf exceptions cela continue d'être une "matière en attente". "La situation des nations originaires, au même niveau que la lutte contre les causes structurelles et immédiates de la pauvreté, nous préoccupe", a dit Lugo à New York devant l'Assemblée Générale des Nations Unies.

Selon Lugo, les populations indigènes "non seulement sont pauvres et sont exclues, mais elles ne sont pas arrivées dans beaucoup de régions du continent à avoir une inclusion citoyenne qui leur permette de prendre la tête des processus".

L'ex-évêque a affirmé que "dans beaucoup de cas, ceux la mêmes qui soutiennent des discours d'exclusion sont intolérants notre quand nos frères indigènes assument des rôles politiques de leadership".

"Les nations indigènes, a-t-il ajouté, ne sont pas l'artisanat millénaire de notre continent mais le potentiel le plus vivant de protagonisme mais le potentiel le plus vivant de protagonisme politique que nous devons respecter, que nous devons promouvoir et inclure, parce que si nous ne le faisions pas ce serait un attentat intolérant notre propre civilisation".

Lugo a ajouté que "face à cela, l'Amérique doit s'éveiller. Elle doit comptabiliser la vieille dette, celle qui a commencé à s'accumuler dans le ventre immonde des bateaux esclavagistes, celle qui continue de s'engraisser dans chaque geste de mépris envers toute tentative indigène de mettre sa voix, son vote, ses rêves ou ses projets sur cette terre".

Le mandataire, qui a assumé la présidence du Paraguay le mois passé, a dédié le reste de son premier discours devant le forum mondial à évoquer la crise alimentaire, les difficultés des pays sans littoral et la nécessité de développer des énergies renouvelables.

Pagina/12, 24 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-112163-2008-09-24.html

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