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Equateur: Correa fait largement approuver "sa" Constitution (actualisée) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
29-09-2008

Actualisation : La Constitution a été approuvée par 64 pour cent de la population au niveau national en étant rejetée dans la ville de Guayaquil, bastion de la droite, par 47% de Non contre 45,7% de Oui.

Selon des estimations de sortie d'urne, près de deux tiers des Equatoriens ont approuvé  lors du référendum la Constitution impulsée par le président Rafael Correa, qui habilite sa réélection et octroie à l'État la régulation des secteurs stratégiques et le contrôle des ressources naturelles.

 

Rafael Correa a réussi sa promesse. La Constitution promue par le président équatorien lors de sa campagne électorale s'est imposée dans le référendum d'hier, plus largement que les prédictions des instituts de sondage, selon des relevés de sortie d'urne. "Aujourd'hui l'Équateur a décidé un nouveau pays, les vieilles structures ont été battues. C'est la confirmation de cette Révolution Citoyenne que nous avons offerte au peuple en 2006", a soutenu le mandataire. De son côté, le leader de la campagne pour le Non et maire de Guayaquil, Jaime Nebot, a reconnu le triomphe du gouvernement et a dit être ouvert au dialogue.

"La nouvelle Constitution a triomphé de manière écrasante. C'est un moment historique qui transcende de beaucoup les personnes qui avons été les plus visibles dans ce processus qui est de tout un peuple", a dit Correa depuis Guayaquil, visiblement ému, après avoir appelé à l'unité du pays. Avec le vote d'hier, le mandataire obtient sa troisième victoire électorale depuis qu'il a assumé la présidence en janvier 2007.

Pour être approuvée, la nouvelle Constitution requérait de la moitié plus une voix des 9,7 millions d'équatoriens qui étaient habilités à voter. Selon un sondage réalisé par l'entreprise Cedatos, le Oui a atteint 66,4 pour cent au niveau national, alors que pour SP l'approbation a été de 70 pour cent. et de 63 pour cent pour Participacion Ciudadana. Les trois instituts ont attribué au Non entre 25 et 29 pour cent des suffrages, alors que les votes blancs et nuls ont atteint entre 1 et 7 pour cent. Les résultats finaux seront connus aujourd'hui.

Le vote a sanctionné l'entrée en vigueur de la vingtième Constitution de l'histoire de l'Équateur. Le nouveau texte renforce le rôle de l'État dans l'économie, développe des mécanismes de participation directe et réserve au secteur étatique le maniement des ressources naturelles. De plus, il est conçu comme instrument politique pour l'installation d'un nouveau modèle économique et de développement, sous le dit "socialisme du XXIe siècle". La prochaine étape prévue par la Constitution est de convoquer des élections législatives et présidentielles. Correa pourra à nouveau se présenter et même aspirer à la réélection quatre ans plus tard, sans que les 22 mois de son actuel mandat soient pris en compte.

Malgré le fait d'avoir obtenu ce nombre de votes favorables, les chiffres n'ont pas permis au gouvernement d'atteindre plus de 50 pour cent à Guayaquil, bastion de l'opposition. Bien qu'il s'était montré, le matin, assuré du triomphe du Non dans sa ville, Nebot a reconnu le triomphe du président. "Correa a fait une proposition, son parti a fait une proposition, qui est celle qui vient de triompher, et je respecte ce triomphe", a-t-il déclaré à la télévision locale Teleamazonas. Le maire opposant a fait ces déclarations après que Correa, en connaissant les résultats de sortie d'urne, ait ouvert la possibilité de dialoguer avec lui. "Je suis un homme civilisé", a précisé Nebot, en disant que s'ils l'invitent il est ouvert au dialogue.

Durant la campagne, le maire avait critiqué avec dureté le texte constitutionnel, en arguant que son approbation affaiblirait les autonomies des villes et la décentralisation. Quant à lui, Correa soutenait qu'un revers à Guayaquil transformerait la ville en un "foyer de permanente déstabilisation", qu'il avait comparé avec la Santa Cruz bolivienne.

(...)

Pagina/12, 29 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-112437-2008-09-29.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 

 
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