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Equateur: une nouvelle expectative pour la région Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
01-10-2008

Un pays avec une instabilité politique récurrente commence à voir la consolidation d'une réforme structurale. Il n'est pas seul. La récente validation dans les urnes du gouvernement d'Evo Morales est le miroir dans lequel il se regarde, bien qu'avec ses spécificités et avec moins de difficultés à l'horizon. 

"L'Equateur vit son propre processus, qui dépend des équatoriens. Cependant, j'ai beaucoup d'espoir", m'avait dit le propre Rafael Correa en décembre dernier, , en parlant de la tendance progressiste de la région. On n'apercevait à cette époque dans le pays gouverné par l'aymara l'offensive de l'opposition de la Demie-Lune autonomiste, qui allait se solder par une dizaine de paysans assassinés dans le département de Pando.

Comme Morales, Correa a voulu faire approuver son projet constitutionnel par référendum, chose faite hier. Le jeune mandataire a reçu le soutien dans les urnes d'une partie de tous les strates sociaux : les indigènes, la classe moyenne et les plus nécessiteux. De cette manière, ce triomphe est la confirmation de la popularité du président, de plus de 70 pour cent. "Correa casse l'image de la politique qui a caractérisé l'Equateur dans les 15 dernières années, très liée à la corruption et a projeté des politiques pour les plus nécessiteux", remarque l'analyste Adrian Bonilla, directeur de Flacso en Equateur. Les allocations, les bons sociaux destinés aux pauvres et le contrôle des prix des aliments de base sont des exemples de ces politiques.

Mais Correa, comme Morales dans son pays, supporte une opposition oligarchique qui ne participe pas au changement. Est ce que Guayaquil est comparable avec Santa Cruz de la Sierra ? La première n'a pas une économie liée au marché externe comme les cruceños avec le Brésil mais une économie qui offre ses services principalement à Quito. "Il a libéré le projet autonomiste qui veut une rétribution pour son grand apport au budget national", prévient Jose Luis Ortiz, chroniqueur du journal El Expreso. "Les bases pour une confrontation Quito-Guayaquil existent c'est-à-dire que le premier ne voit pas d'un très bon oeil le processus de décentralisation de la capitale économique", signale l'expert. Bonilla diverge avec Ortiz et assure que que "Guayaquil ne représente pas un foyer d'instabilité, puisqu'elle pourrait être comparée à l'Etat de Zulia au Venezuela, où n'y a pas de proclamation  autonomiste". Et il souligne que "Correa a gagné les trois dernières élections à Guayaquil et que hier soir il approchait les 50 pour cent de Oui dans cette ville (les résultats finaux créditent le Oui de 45,7% contre 47 pour le Non, NdT)".

Bien qu'il est clair qu'il existe une affinité rhétorique avec la Bolivie et le Venezuela, le cas de l'Équateur est particulier. Il ne possède pas un discours nettement anti-étasunien comme celui de Caracas, il ne fait pas non plus parti de l'ALBA, l'alternative bolivarienne à l'ALCA (alternative impulsée par Chavez, Morales, Castro contre le projet de libre-échange impulsé par les Etats-Unis, NdT). Malgré tout, le pas effectué hier génère une expectative rénovée dans la région.

Mercedes López San Miguel, Pagina/12, 29 septembre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/subnotas/112437-35585-2008-09-29.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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