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“Purger” immédiatement le Corps Diplomatique Colombien Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
07-10-2008

L’Audience Internationale pour la Vérité qui examine les cas des exilés et des réfugiés politiques colombiens, réunie à Paris les 2 et 3 octobre 2008, a demandé la destitution immédiate de 5 diplomates colombiens : Sabas Pretelt de la Vega, Ambassadeur en Italie ; Luis Camilo Osorio, Ambassadeur au Mexique ; Ignacio Guzmán, Consul à Miami ; Milene Andrade, fonctionnaire à New York ; Carlos Alberto Frasica, conseiller militaire au Chili.

En présence du Délégué du Défenseur du Peuple Alonso Ojeda Awad, les exilés et les réfugiés politiques qui ont témoigné, ont fait état de la permanence de fonctionnaires diplomatiques présumément liés à des groupes paramilitaires ou impliqués dans de graves affaires de violation des droits de l’Homme ; ce qui constitue un facteur de haut risque pour leur sécurité et celle de leurs familles.

Pour mémoire, récemment, , des gens comme Carlos Arturo Marulanda Ramirez, Salvador Arana, Jorge Noguera, Juan José Chaux étaient encore membres des services diplomatiques en tant qu’ambassadeurs ou consuls, alorsqu’ils sont mis en examen aujourd’hui en raison de leurs liens avec les groupes paramilitaires

L’ambassadeur au Méxique, Luis Camilo Osorio, est actuellement accusé de faire obstacle aux enquêtes sur les crimes commis par les paramilitaires et les hauts gradés de l’armée quand il était Fiscal Général de la Nation. Sabas Pretelt de la Vega, aujourd’hui ambassadeur en Italie, est accusé de voie de fait en vue de permettre la réélection présidentielle quand il était ministre de l’Intérieur et de la Justice. Ignacio Guzman, consul à Miami, a été accusé par des victimes et des témoins d’être lié aux négociants de la palme africaine liés aux groupes paramilitaires, responsables de crimes contre l’humanité dans la région du Bajo Atrato. Milène Andrade, fonctionnaire consulaire à New York, a participé à Santa Fe de Ralito, à la réunion du 18 février 2003 au cours de laquelle le chef paramilitaire Salvatore Mancuso a désigné Claudio Sanchez Parra comme recteur de l’Université de Cordoba.

Les exilés participants à l’Audience Internationale à Paris ont également appelé le Gouvernement colombien à ordonner l’épuration générale des affaires étrangères, à cesser de nommer à des charges diplomatiques les militaires et les civils impliqués dans des violations des droits de l’homme et à garantir le retour dans la dignité et la sécurité pour tous les exilés. Ils ont également demandé au Ministère Public Général de la Nation que toutes les enquêtes en cours sur ces fonctionnaires obtiennent rapidement des résultats. Ils ont enfin invité les gouvernements européens, latinoaméricains et celui des Etats-Unis à examiner les parcours et la présence sur leurs territoires de fonctionnaires présumément liés à des violations des droits de l’homme. Au cours de l’Audience Internationale, il a été rappelé que, face à l’impunité dont bénéficie ce type de fonctionnaires publics en Colombie, leurs cas peuvent et doivent être portés devant la Cour Pénale Internationale ou des tribunaux nationaux qui appliquent la juridiction universelle.

Les membres de la Commission Ethique, organisme chargé de sauvegarder la mémoire historique en Colombie, composé de 27 personnes du monde entier dont Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix, s’adresseront à leurs gouvernements respectifs et aux instances internationales pour présenter les demandes formulées au cours de cette Audience.


AUDIENCE CITOYENNE INTERNATIONALE POUR LA VÉRITÉ – COMMISSION ETHIQUE – MOUVEMENT NATIONAL DES VICTIMES DE CRIMES D’ETAT

 
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