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Vénézuéla: Chavez étatise l'électricité Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
13-05-2007

L'État vénézuélien a acquis 92,9 % des actions de l'entreprise Electricidad de Caracas pour un montant de 836 millions de dollars, a informé hier le Ministère de Communication. L'Etat vénézuélien avait convenu en février dernier avec la compagnie transnationale étasuniènne AES l'acquisition de sa participation de 82,14 % dans Electricidad de Caracas pour un montant de 739 millions de dollars. Le reste des participations étaient aux mains du public, au travers d'actions dans les bourses de Caracas et de New York.

Le 9 avril dernier, au travers de l'entreprise publique Petroleos de Vénézuéla, il a lancé une offre publique d'achat de ces actions, qui a pris fin ce 9 mai. L'achat d'Electricidad de Caracas fait partie de la série de nationalisations que le gouvernement du président Hugo Chavez a annoncée, et qui inclut aussi la compagnie de télécommunications Cantv et les associations stratégiques de la Bande pétrolifère de lu rio Orinoco.
Cette opération fait partie du programme chaviste de socialisme du XXIe siècle, lancé après la victoire électorale de l'ex-militaire vénézuélien après sa réélection en décembre dernier.

La nationalisation électrique arrive après une semaine agitée, dans laquelle le président vénézuélien a menacé de nationaliser l'entreprise sidérurgique Sidor, du groupe argentin Techint qu'il a accusé de ne pas travailler pour approvisionner le marché interne. La pression de Chavez est due au fait que Sidor destine la plus grande partie de sa production à l'exportation et "oblige les entreprises vénézuéliennes à importer de l'acier depuis la Chine à des prix plus élevés", disent les Vénézuéliens qui, de plus, avancent que Sidor reçoit le gaz à un prix subventionné. Après d'intenses négociations, l'entreprise a accepté de réorienter sa production et Chavez a retiré sa menace (A noter l'intervention directe du président argentin auprès de Chavez pour le dissuader de nationaliser cette filiale du plus grand groupe industriel argentin. NdT).

Plus de surenchères avec les entreprises privées au Vénézuéla.

Le bras de fer du Gouvernement du Vénézuéla avec les investisseurs étrangers ne se limite pas au cas de l'entreprise sidérurgique Sidor.

Hier, le ministre de l'Énergie et du Pétrole, Rafael Ramirez, a prévenu que les compagnies pétrolières étrangères en litige avec le gouvernement ne seront pas prises en compte dans les négociations visant à former des associations mixtes avec la compagnie publique Petroleos de Venezuela (PDVSA).

"Si le 26 juin il n'y a pas d'accord, nous entamerons des discussions pour déterminer comment elles quitteront le pays, mais elles ne seront pas dans les entreprises mixtes", a dit le ministre dans une interview publiée hier par le journal El Universal.

L'entreprise étasunienne Conoco Philips, maison mère de Petrozuata et associé minoritaire d'Ameriven, n'est toujours pas parvenue à un accord avec PDVSA.

Les compagnies qui ont accepté d'intégrer des entreprises mixtes avec l'entreprise publique vénézuélienne sont la francaise Total, la norvégienne Statoil (Sincor), les étasuniennes Chevron Texaco (Ameriven) et Exxon Mobil, ainsi que la britannique British Petroleum (Cerro Negro).

PDVSA contrôlera au minimum 60 % des actions de ces entreprises mixtes et compensera économiquement les multinationales par des actions, a informé le gouvernement de Hugo Chavez.

Avec Pagina/12 et Clarin (Argentine). http://amerikenlutte.free.fr

 
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