Le président de la Bolivie, Evo Morales, a inauguré ce lundi une marche de syndicats paysans et ouvriers jusqu'à La Paz depuis une contrée andine à 300 kms au sud, pour faire pression sur le Congrès pour qu'il approuve une loi de convocation au référendum pour la nouvelle Constitution.

"Ce sera une marche pacifique, historique et pour l'unité nationale", a affirmé le gouvernant, devant des milliers d'indigènes, de paysans, d'ouvriers et de travailleurs manufacturiers qui se sont rassemblés dans le village de Caracollo, pour effectuer une longue marche de 300 kilomètres.

Le chef de l'État a dit que la longue marche, qui durera de cinq à sept jours, est pour "persuader" les groupes adversaires de ne pas bloquer l'appel à une consultation pour la nouvelle Carta Magna.

Le Congrès bicaméral doit approuver la nouvelle loi fondamentale, bien que le gouvernement contrôle seulement la Chambre des Députés, alors que le Sénat est aux mains de partis de droite qui refusent la norme pour être excessivement étatiste et indigène.

"Ce n'est pas une marche de douleur, mais d'orgueil, pour notre patrie et pour l'égalité, ce n'est pas une marche de tristesse, mais de joie", a affirmé le président dans son discours, durant lequel il a été acclamé par des milliers de ses adhérents.

Le leader du puissant syndicat de colonisateurs et influent dirigeant du gouvernant Mouvement Au Socialism (MAS), Fidel Surco, a dit qu'allaient participer à la marche "au moins 10.000 personnes" pour que le "Congrès dise oui à la nouvelle Constitution".

Le gouvernement espère que le Parlement approuve ce mois la convocation au référendum qui devrait être réalisé en février 2009 pour que cinq mois plus tard aient lieu les élections générales anticipées (exécutives et législatives).   (...)

Pagina/12, 13 octobre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-113258-2008-10-13.html

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