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Vents de guerre civile en Bolivie - Pistes pour s’orienter dans un conflit à quatre bandes Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
15-10-2008

Pendant la première quinzaine de septembre, les régions nord, est et sud de la Bolivie ont vécu dans le chaos. Même maintenant que l’ouragan de violence, confusion et mort déclenché dans les regions « autonomes » semble s’être calmé et que le gouvernement central et les préfets des départements factieux ont commencé une negociation difficile accompagnée par des médiateurs et des observateurs nationaux et étrangers –parmi lesquels des représentants de diverses églises installées en Bolivie et des fonctionnaires de l’OEA– la tension interne n’est pas finie.

Comme c’est habituellement le cas dans les conflits internes récents dans divers pays, la compréhension des événements s’avère très difficile à cause de l'accumulation des disputes anciennes et nouvelles que s’entremêlent et produisent des scénarios inédits. Le but des pages qui suivent est, essentiellement de relater schématiquement le déroulement des derniers événements qui ont connu leur apogée avec le massacre d’El Porvenir dans le Pando, en présentant simultanément des éléments pour identifier les divers composants du conflit.

 

Les événements

Voici les principaux événements qui nous aident à mettre en contexte ce qui se passe aujourd'hui en Bolivie:

1- Après le référendum du 10 août les dirigeants civiques ont lancé une nouvelle offensive politique visant à contrecarrer l'écrasante victoire électorale du gouvernement Evo.
2- Après un long moment de paralysie, le gouvernement, le gouvernement a lancé le 28 août son plan de référendum pour l'approbation de la Constitution et d’ élection des sous-préfets.
3- Cela a entraîné une réaction encore plus agressive de la part des dirigeants régionaux organisés dans le CONALDE. Le gouvernement du MAS a réagi en expulsant l'ambassadeur US Philip Goldberg.
4- Diverses organisations sociales, principalement dans l'Est, Chuquisaca et Tarija, réagissent et établissent progressivement des noyeaux de résistance, de délibération et de décision locale sur la meilleure façon de faire face à l'assaut des élites.
5- Les « civique » du Pando et le préfet Fernandez, avec les mafias de ce département qui a des frontières avec le Brésil et le Pérou, dépassent littéralement la CONALDE « sur sa droite » et perpètrent le massacre du 11 Septembre à El Porvenir.
6- Les forces armées, ou une partie d'entre elles, réagissent et s’alignent sur les positions du gouvernement: elles appuient l'état de siège déclaré dans le département, prennent la situation en main, reprenant la préfecture, récupérant les institutions occupées et arrêtant le préfet meurtrier.
7- Les autres comités civiques se réorganisent et déclenchent immédiatement une campagne schizophrène de contre-information disant que "les morts du Pando sont des morts d’ Evo". La tension sociale croît à son maxmum.
8- Ouverture d'une négociation difficile, qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui, après le soutien apporté au gouvernement d'Evo Morales par tous les pays voisins, en particulier le Brésil. Une sorte de trêve s’installe et le conflit s’engage dans des canaux institutionnels. 


 

 

 
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