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Paraguay: la Souveraineté Alimentaire ne sera possible qu’avec la Réforme Agraire Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20-10-2008

Manifeste Public de la Coordination Nationale d’Organisations de Femmes Travailleuses Rurales et Indigènes-CONAMURI

« La défense des graines implique la promotion d’un modèle de développement soutenable et une critique au modèle agro-exportateur en vigueur basé sur la concentration du pouvoir et des richesses. Nous dénonçons l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles, l’appropriation illégitime de la terre, l’avancée de l’agriculture intensive et mécanisée, l’utilisation d’agro-toxiques et de transgéniques et le déboisement, appliqués par un modèle de production qui expulse les familles paysannes et indigènes de leurs terres et qui entraîne encore plus de pauvreté et d’exclusion chez les femmes dans les champs. La défense de la graine est intimement liée à la défense de la terre, des territoires et des cultures paysannes et indigènes. »

LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE NE SERA POSSIBLE QU’AVEC LA RÉFORME AGRAIRE INTÉGRALE AU PARAGUAY

MANIFESTE PUBLIC:

La Coordination Nationale d’Organisations de Femmes Travailleuses Rurales et Indigènes – CONAMURI – dans le cadre du Forum de Souveraineté  Alimentaire – Marché de Graines et Aliments Traditionnels, ayant eu lieu le 10 octobre à la Place d’Italie d’Assomption, avec la présence de dirigeantes paysannes et indigènes de 11 départements du pays et d’autres organisations sociales, nous déclarons ce qui suit :

-Cette activité développée s’inscrit dans les principes et dans le cadre conceptuel de la campagne globale de VIA CAMPESINA, articulation internationale de paysannes, indigènes, femmes et populaires à niveau mondial comme partie des luttes pour défendre, renforcer et récupérer la souveraineté politique, territoriale, culturelle, économique et alimentaire des peuples. 

- La défense des graines implique la promotion d’un modèle de développement soutenable et une critique au modèle agro-exportateur en vigueur, basé sur la concentration du pouvoir et des richesses.

- Nous dénonçons l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles, l’appropriation illégitime de la terre, l’avancée de l’agriculture intensive et mécanisée, l’utilisation d’agro-toxiques et de transgéniques et le déboisement, appliqués par un modèle de production qui expulse les familles paysannes et indigènes de leurs terres et qui entraîne encore plus de pauvreté et d’exclusion chez les femmes dans les champs.

- La défense de la graine est intimement liée à la défense de la terre, des territoires et des cultures paysannes et indigènes.

Ainsi, face à cette pressente réalité dont souffrent les familles paysannes et indigènes, en tant que partie intéressée dans la résolution de nos problèmes, nous proposons d’exiger au nouveau gouvernement de Fernando Lugo :

- La mise en œuvre de Politiques Publiques et le cadre juridique clair et réalisable, impliqués par une véritable défense de la souveraineté alimentaire, en soutenant la diversification des cultures, la défense des graines originaires et le soutien aux petit(e)s producteurs/productrices agricoles.

- Le Gouvernement doit chercher et arriver à un consensus avec les peuples indigènes un modèle de production soutenable et approprié à sa culture.

- Encourager l’amélioration des graines et la mise en place d’une Banque de Graines dans les divers départements, afin de protéger les espèces autochtones et d’éviter la culture de graines transgéniques.

-L’interdiction d’utiliser des agro-toxiques à proximité des communautés rurales de la part des grands producteurs de Soja, qui contaminent l’environnement, portent atteinte à la santé humaine et animale et qui détruisent les cultures organiques.

- Établir une politique de crédit flexible spécialement pour les femmes avec le soutien technique et l’habilitation de marchés pour la production et commercialisation des produits du secteur rural, permettant aux familles de s’établir et évitant l’expulsion des champs vers les villes et la migration de jeunes à l’étranger.

- Nous exigeons que cessent les répressions des compagnons/compagnes sans terres qui revendiquent leur droit à une terre à eux, la récupération des terres mal acquises et espérons que le Plan de Contingence fasse aboutir des politiques urgentes donnant des réponses aux revendications historiques du secteur paysan et indigène, en donnant priorité, entre autres, aux plans d’alimentation et de production d’autoconsommation, d’élevage d’animaux, urgents et qui ne peuvent plus être reportés.

- Enfin, nous demandons au Président de la République, le Veto Total à la loi approuvée par le Congrès National « qui crée l’institut paraguayen de Technologie Agraire », car cela représente la privatisation des connaissances et la monopolisation de l’agriculture aux mains des transnationales, l’appropriation des graines natives, leur modification génétique et leur brevetage, ce qui mettrait fin à la vie dans les champs. »

“LA GRAINE ET LES ALIMENTS SONT LE PATRIMOINE DE NOTRE PEUPLE”

*****

CONAMURI

Coordination Nationale d’Organisations de Femmes Travailleuses Rurales et Indigènes

http://www.conamuri.org.py/

Biodiversidad en América Latina, 15 octobre 2008

http://www.biodiversidadla.org/content/view/full/44566

Traduit par eli

http://amerikenlutte.free.fr

 
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